“Outrage sexiste” : Marlène Schiappa annonce 447 amendes depuis août 2018
"Notre dispositif est efficace, et il va monter en puissance", précise la secrétaire d'État chargée de l'égalité femmes/hommes.
Dans la nuit de lundi à mardi, un débat était organisé à l’Assemblée nationale, visant à faire le bilan de la loi sur les violences sexuelles et sexistes.
Depuis août 2018, quand la loi pénalisant les “outrages sexistes” est entrée en vigueur, 447 amendes ont été prononcées, a indiqué Marlène Schiappa.
Dans l’hémicycle, la secrétaire d’État a commenté : “Très honnêtement, ça n’est pas un chiffre dont nous avons à rougir. Vous étiez nombreux sur ces bancs à nous dire que ça ne marcherait jamais, que nous n’arriverions pas à caractériser l’outrage sexiste”.
“Un dispositif efficace”
Selon elle, ces chiffres montrent que “notre dispositif est efficace, et il va monter en puissance”. Elle a également rappelé que la France a ainsi été “le premier pays au monde à pénaliser le harcèlement de rue par des amendes” allant de 90 à 750 euros.
Cependant, en évoquant un autre volet de la loi, celui concernant les dispositions visant à faciliter les condamnations pour viol sur mineurs, la secrétaire d’État indique ne pas avoir le “recul nécessaire” pour affirmer si cette loi avait permis “d’avoir d’avantage de qualification de viol sur les enfants de moins de 15 ans”.
Twitter ne coopère pas
En outre, elle a déclaré qu’il reste “énormément de progrès à faire” pour appliquer une disposition visant à réprimer le “cyberharcèlement en meute”, principalement d’après elle elle en raison de l’inertie de certaines plateformes internet, particulièrement Twitter.
Elle regrette ainsi : “A ce stade, si certains coopèrent tout à fait, d’autres, comme Twitter ne coopèrent pas du tout, ne fournissent pas les adresses IP (des harceleurs), et parfois ne retirent pas les tweets qui ont été incriminés et condamnés en justice”.