La CPI demande l’arrestation du président soudanais Omar el-Béchir
La Cour Pénale Internationale vient d'appeler l'Afrique du Sud à procéder à l'arrestation du président soudanais Omar el-Béchir. Pour le moment, la justice sud-africaine interdit au président du Soudan de quitter la capitale Sud Africaine.
Omar el-Béchir, président du Soudan, est attendu aujourd’hui à Johanessburg (Afrique du Sud) pour prendre part au sommet de l’Union africaine. Le dirigeant pourrait cependant connaître un déplacement plus compliqué que prévu, la Cour Pénale Internationale (CPI) venant en effet d’appeler les autorités sud-africaines à arrêter leur président.
Dans un communiqué publié samedi en fin de journée et qui nous est partiellement rapporté par i24news, la CPI “appelle l’Afrique du Sud, qui a toujours contribué à renforcer la Cour, à n’épargner aucun effort pour assurer l’exécution des mandats d’arrêt”.
CPI : Omar el-Béchir sous le coup de deux mandats d’arrêt
Des mandats d’arrêt au nombre de deux et ayant respectivement été émis en 2009 et 2010 pour crimes de guerre, crimes contre l’humanité et génocide dans le conflit au Darfour (ouest du Soudan). Ce dernier a démarré en 2003 et ses victimes pourraient, d’après l’ONU, se compter en centaines de milliers.
Un président qui limite ses déplacements
Sans que l’on sache pour le moment si l’Afrique du Sud répondra à l’appel de la CPI par la positive, l’incertitude est également de mise quant à la réaction du président el-Béchir. Vraisemblablement conscient de sa situation pour le moins compliquée, le dirigeant effectue de moins en moins de voyage à l’international. Mais ses rares déplacements se veulent par moments provocateurs à l’égard de la CPI, en particulier lorsque Omar el-Béchir se rend dans des pays signataires du Statut de Rome et engagés à coopérer avec la CPI. Pour rappel, l’Afrique du Sud avait signé le traité de Rome en 1998. Le sommet de l’Union africaine est prévu pour se tenir dimanche et lundi. Ce matin, les autorités sud-africaines n’avaient pas encore confirmé l’arrivée du président soudanais.