Oise : son mari la menace au téléphone alors qu’elle dépose plainte, elle lui passe une gendarme

Une personne au téléphonePixabay
L'homme était devenu très menaçant envers sa compagne. C'est au moment où cette dernière déposait une plainte au commissariat qu'il a menacé de la tuer au téléphone.
Si on déplore souvent que les victimes de harcèlement et de violences conjugales ne sont pas prises au sérieux, les gendarmes de Lacroix-Saint-Ouen dans l’Oise n’ont eu d’autre choix que de croire la femme qu’ils avaient en face d’eux. Alors qu’elle était dans leurs bureaux pour déposer une plainte, cette dernière a reçu un appel de son mari violent qui l’a menacée de mort alors qu’une gendarme avait pris le combiné.
Des menaces de plus en plus violentes
Ce sont nos confrères du Parisien qui relaient l’information. Tout commence lorsque la femme de 36 ans se rend au commissariat ce 18 avril pour dénoncer les menaces de plus en plus fréquentes et récurrentes dont elle est victime de la part de son mari.
Pendant que l’on prenait sa plainte, le téléphone de la plaignante se met à sonner. C’est son mari qui tente de la joindre.
Menaces de mort au bout du fil
En décrochant, elle indique clairement à son mari qu’elle se trouve à la gendarmerie et les menaces repartent de plus belle. Une gendarme présente prend alors le téléphone en lui expliquant qui elle est et en tentant de le calmer.
Mais cela ne suffit pas à calmer le mari de 43 ans qui continue les insultes et les menaces de mort sachant très bien qu’il parlait à la gendarme. Il aurait proféré qu’il allait « buter cette p****” cette nuit ».
Arrêté, il reconnaît les faits
Devant la violence des propos, les gendarmes décident de localiser l’homme violent pendant que sa femme est allée se réfugier dans sa famille. L’homme a finalement été localisé chez sa sœur avant d’être interpellé le lendemain.
Placé en garde à vue, il a été déféré au tribunal de Compiègne où il a été jugé en comparution sur reconnaissance préalable de culpabilité (CRPC) auprès du procureur de la République. Il a reconnu les faits qui lui étaient reprochés alors qu’il était également inquiété dans une autre affaire. Il a été condamné à dix mois de prison, dont quatre fermes sous bracelet électronique. Il devra également suivre des soins psychologiques et a l’interdiction formelle de reprendre contact avec la victime.