Obésité infantile : Les chiffres augmentent
Durant la pandémie de Covid-19, l'obésité infantile a augmenté selon le dernier rapport de l’OMS. Explications.
Le dernier rapport de l’OMS est parlant : un enfant sur 3 ayant entre 6 et 9 ans est en surpoids ou atteint d’obésité. Les chiffres réunissent les données de 36 pays. Cette étude nous apprend que l’obésité infantile a beaucoup augmenté pendant la pandémie de Covid-19 par manque d’activité physique, de confinement accentuant les jeux vidéos ou d’absence de repas scolaire. En France, 17% des enfants et des adolescents présentent un excès pondéral et 3,9% des enfants souffrent d’obésité.
Si les plus jeunes ont pris du poids, les adultes sont également touchés. Les enfants âgés de 5 à 11 ans ont augmenté leur indice de masse corporelle (IMC) de 1,57 ce qui donne sur la balance un gain moyen de +2,3 kg. La prévalence du surpoids ou de l’obésité est passée de 36,2% à 45,7% chez les 5-11 ans, de +5,2% pour les 12-15 ans de pour les 16-17 ans de +3,1%.
Privés d’activité physique en raison des cours à distance, de jeux dans les cours de récréation et d’heures d’éducation physique (EPS), le manque de diversité dans les repas pris à domicile a également accentué le phénomène.
Un programme gratuit d’aide en Auvergne-Rhône Alpes
En Auvergne-Rhône Alpes, est né un programme gratuit afin d’aider les familles en surpoids. Nommé Proxob, il a été élaboré par des professionnels de santé de la région et prévoit l’accompagnement de familles en surpoids pendant deux ans, en mettant en place une série de gestes simples pour lutter contre l’obésité infantile. Un diététicien, un moniteur d’activité physique et un spécialiste de la parentalité se au domicile des familles afin d’analyser les comportements et proposer des modifications sur l’organisation des repas, le rythme de vie ou le sommeil des enfants, mais pas seulement.
Au Québec, les consultations pour ‘obésité infantile’ explosent. 2020, environ 33% des Québécois estimaient que la pandémie avait eu des conséquences négatives sur leurs habitudes de vie et leur préoccupation face à leur poids. L’an passé, le nombre de consultations concernant l’obésité infantile pour les jeunes âgés généralement entre 2 et 18 ans a bondi de 800%.