Nord : 27 ans de prison pour viols et tentatives de viol sur des étudiantes à Lille

Jeudi, la cour d’assises du Nord a condamné un homme de 30 ans à 27 ans de prison pour viols et tentatives de viol, des faits commis sur des étudiantes à Lille en 2011 et 2012.

Son avocat Me Franck Berton avait plaidé l’acquittement. La cour d’assises du Nord en aura décidé autrement, Jeudi, elle a ainsi condamné Erwan G., 30 ans, à 27 ans de prison. Cet ancien pâtissier a été reconnu coupable de trois viols et de quatre tentatives de viol à Lille.

Des faits remontant à 2011 et 2012 et qui auront tous été commis sur des étudiantes, rapportent nos confrères de Sud Ouest. Le prévenu était accusé d’opérer selon un mode opératoire bien précis : suivant des étudiantes sortant de soirée et rentrant notamment chez elles, il s’en prenait à ses victimes muni de gants, d’un couteau et d’un pied-de-biche. Il aura été interpellé en juillet 2012 à Lille suite à un refus d’obtempérer.

Accusé de viols et de tentatives de viol : un “braconnier en maraude”

Pour l’avocat général Me Luc Frémiot, Erwan G. est un “prédateur” agissant, la nuit tombée, tel un “braconnier en maraude” à la recherche de sa “proie” sur son “terrain de chasse”. L’accusé s’est même vu dire qu’il est “dangereux”. On soulignera qu’il avait déjà été condamné pour viol en 2008.

“J’aimerais ajouter, après tout ce qui a été dit, que je n’ai pas commis les faits qui me sont reprochés et que je suis innocent”, a-t-il déclaré avant le délibéré des jurés.

Une mise en cause d’un ex-codétenu par le prévenu

Pourtant, la plupart des victimes ont formellement reconnu leur agresseur. Mais pour le suspect, qui nie l’intégralité des faits, son ancien codétenu serait l’auteur de certains viols. Sauf que ce même co-détenu a déclaré à la barre qu’Erwan G. l’avait torturé pour obtenir de lui des courriers d’aveux.

Alors que Me Frémiot avait requis 25 ans d’emprisonnement assortis de la peine de sûreté maximale, l’avocat de la défense a estimé que les éléments apportés n’accablaient pas totalement son client : “Vos près de deux heures de réquisitoire ne permettent pas d’établir des certitudes”. Et d’ajouter, en direction des jurés : “Une bonne décision ne se prend pas dans la peur. Pour juger un homme, il ne faut écouter ni la colère, ni le poids des larmes”.