Nîmes : Un médecin aurait escroqué plus de 500 patients obèses
L'homme de 54 ans aurait également détourné près de 500.000 euros auprès de la Sécurité Sociale.
Il profitait du mal-être de ses patients pour les escroquer. Un gastro-entérologue de Nîmes, très réputé dans le milieu, a été mis en examen ce mercredi 7 février pour « escroquerie » sur ses patients, mais surtout, pour leur avoir fait courir des risques inconsidérés et leur avoir infligé des « blessures involontaires ». Plus de 500 personnes auraient été victimes de ce praticien malveillant.
Un produit interdit en France
L’information a été révélée par nos confrères du journal Le Parisien. Le spécialiste est suspecté d’avoir pratiqué des soins à l’aide d’un produit non autorisé en France pour traiter l’obésité, l’acide hyaluronique.
Entre entre 2011 et novembre 2014, le gastro-entérologue aurait pratiqué des techniques de chirurgie de l’obésité qui ne sont pas autorisées en France sur au moins 515 patients. Le praticien injectait en effet l’acide hyaluronique, utilisé régulièrement en chirurgie esthétique, dans l’estomac des personnes qui le consultaient pour des problèmes d’obésités. Un produit qui réduit la sensation de faim, mais qui n’aide en rien à la perte de poids.
Un homme frôle la mort
Les choses ont commencé à mal tourner en septembre 2014 lorsqu’un des patients a dû être hospitalisé d’urgence suite à des complications liées à cette opération. Un patient qui a frôlé la mort, mais dont le cas a déclenché une enquête de l’Agence Régionale Santé sur les pratiques du gastro-entérologue et hépatologue.
Il en ressortira que plusieurs patients ont dû être hospitalisés suite à des complications liées à ces mêmes opérations. Des personnes qui ont toutes consulté ce même praticien. En plus de pratiquer ce protocole de soin interdit, le médecin aurait escroqué la sécurité sociale de 447 285 € en facturant ses actes illégaux sous d’autres dénominations et en pratiquant des dépassements d’honoraires qui lui aurait en plus rapporté 140.000 euros.
Lors de sa garde à vue, le docteur a tout avoué aux enquêteurs en justifiant ces pratiques par des problèmes personnels et professionnels qui l’auraient mis en difficulté financièrement. Il a été mis en examen pour « blessures involontaires, mise en danger de la vie d’autrui et escroquerie ».
Un appel à témoin a été lancé pour identifier les autres victimes potentielles du praticien.