Nice : plusieurs cas autochtones de dengue détectés, l’ARS évoque un “foyer”
Alors que deux cas sont avérés, l'Agence Régionale de Santé craint une augmentation du nombre de patients dans les jours à venir.
Alors que l’évolution des cas de Covid-19 est scrutée de très près dans l’Hexagone, va-t-on devoir se préparer à l’arrivée d’une nouvelle infection particulièrement virulente ? C’est ce que laisse craindre la découverte de deux cas autochtones de dengue à Nice qui pourraient précéder une épidémie à plus grande échelle.
Un foyer de dengue à Nice
Révélées par nos confrères de Nice-Matin, l’information a depuis été confirmée par l’Agence Régionale de Santé PACA. Alors que le premier cas de dengue a été découvert le 4 septembre dans le quartier Pessicard, une nouvelle contamination s’est déclarée entre-temps dans la zone.
Fort de ce constat, l’ARS a approfondi ses investigations auprès d’une dizaine d’autres personnes suspectée d’avoir contracté la maladie. L’organisme évoque désormais un “foyer” de contamination dans le secteur et précise qu’il s’agit de cas “autochtones”. En d’autres termes, les malades ont contracté le virus sur le territoire français.
Le moustique-tigre actif dans le secteur
La dengue est une maladie virale transmise par certains types de moustiques. La maladie est en temps normal observée dans les pays tropicaux. Dans l’Hexagone, le moustique-tigre, de plus en plus présent sur le territoire, et notamment dans le sud de la France, est le principal vecteur de l’infection. Le virus est transmis par la piqûre de l’insecte.
Les principaux symptômes sont une forte fièvre, des douleurs et courbatures, de fortes migraines ou une extrême fatigue. Comme le Covid-19, la dengue peut être asymptomatique. Dans 1 à 5% des cas, le virus peut présenter une forme sévère mettant la vie du malade en jeu. Elle se caractérise alors par des hémorragies qui surviennent généralement après une baisse de la fièvre. Il n’y a pas encore à ce jour de traitement antiviral spécifique à l’infection.
Pour limiter la propagation du virus, les autorités sanitaires demandent à chacun de renforcer la lutte contre la prolifération du moustique-tigre. Quelques conseils simples à mettre en oeuvre permettent de limiter les zones de reproduction de l’insecte.