Nice-Marseille : un an de prison avec sursis pour le supporter auteur d’un salut nazi
Le supporter niçois en question avait été filmé et la vidéo diffusée sur les réseaux sociaux.
En marge de l’envahissement de terrain et des bagarres entre joueur et supporters lors du match Nice-Om d’août dernier, une autre affaire avait été saisie par la justice. Un homme se revendiquant comme supporter de l’OGC Nice avait en effet été filmé par d’autres supporters en train d’effectuer un salut nazi en direction de supporters de l’OM.
Identifié et interpellé, l’homme a été jugé aujourd’hui par le tribunal correctionnel de Nice. Il a écopé d’un an de prison avec sursis et trois ans d’interdiction de stade.
Un commercial de 31 ans
L’information a été relayée par nos confrères de France 3 Provence Alpes Côte-d’Azur. Cet homme de 31 ans avait été filmé le 22 août dernier dans les travées de l’Allianz Riviera en train de mimer une kippa sur sa tête avant de faire un salut nazi. Une vidéo qui avait été filmée par un supporter marseillais présent dans le stade qui l’avait diffusé sur les réseaux sociaux.
Le suspect avait été identifié grâce à cette vidéo et le système de vidéosurveillance du stade et avait été placé en détention provisoire le 3 septembre dernier. Il a été entendu ce mercredi 13 octobre au tribunal correctionnel de Nice. Pour sa défense, il a indiqué qu’il n’avait pas effectué ce geste pour promouvoir une idéologie particulière, mais simplement pour chambrer les supporters marseillais.
C’est normal qu’en 2021 en #france a #nice quelqu’un fais un salut nazi ?? #niceom @prefpolice13 @PoliceNationale @EmmanuelMacron @Gendarmerie @cestrosi #TEAMOM @ogcnice @prefpolice @VilledeNice pic.twitter.com/D5YvxUZMdn
— Marseillais2Marseille (@LOlympiquee) August 22, 2021
Prison avec sursis et interdiction de stade
Des explications qui n’ont pas vraiment convaincu la justice. Alors qu’il était poursuivi pour « apologie de crime contre l’humanité » et « provocation à la haine à l’occasion d’une manifestation sportive », 9 mois de prison ferme aménagée en détention à domicile et 5 ans d’interdiction de stade avaient été requis par le procureur.
Finalement, la peine retenue a été de 12 mois de prison avec sursis, et réduit l’interdiction de stade à 3 ans. Dans cette affaire, SOS Racisme, à l’origine de la plainte, a obtenu un euro de dommages et intérêts ainsi que le MRAP, Sportitude, la Licra, le Conseil représentatif des institutions juives de France (Crif) et la Ligue de football professionnel (LFP), qui s’étaient porté partie civile.