Nanterre : il attaque Renault en justice après que sa voiture a “redémarré” toute seule
Un automobiliste poursuit en justice Renault pour lui avoir vendu une voiture avec un "vice caché". En juillet 2015, alors qu'il était sorti de sa voiture, cette dernière a ainsi "redémarré" toute seule avec sa fille à l'intérieur. L'enfant est toutefois ressortie physiquement indemne de cet incident.
François J. a décidé d’attaquer le constructeur Renault pour lui avoir vendu une voiture avec “un vice caché” qui aurait pu coûter la vie à sa fille. C’est jeudi que le tribunal de grande instance (TGI) de Nanterre a examiné la requête de cet automobiliste.
Les faits remontent au 13 juillet 2015 et s’étaient produits à La Plagne, en Savoie. François gare sa Renault Espace V et en sort avant de constater que sa voiture “redémarre”, et ce alors que sa fille de 8 ans est encore à l’intérieur. Comme le rapporte Ouest-France, le véhicule a dévalé une pente et traversé un autre parking avant de finalement s’arrêter sur un talus.
Renault poursuivi en justice : une enquête exclut tout dysfonctionnement du véhicule
Si la fillette n’a pas été physiquement blessée lors de cet incident (l’airbag ayant rempli son office), elle en est néanmoins ressortie choquée. Me Jean-Paul Carminati, avocat de ce père de famille, explique que son “client était descendu avec la carte-clé”, et que “deux vices se sont cumulés : le lâchage du frein automatique (à main) et un enclenchement du moteur”.
Me Carlos Rodriguez, avocat de Renault, a quant à lui assuré, sur la base d’une enquête diligentée par le constructeur, que la plaignant n’avait tout simplement “pas stoppé son véhicule” en pressant le bouton “arrêt” “quand il en est sorti”.
Quatre lettres de rappel envoyées par le constructeur en un an et demi
Le représentant de François J. a rétorqué qu’il s’agit là d’un “rapport constructeur, il n’a aucune homologation”, et de mentionner des témoignages d’autres utilisateurs d’Espace V ayant connu le même type d’incident. L’avocat rappelle de même que son client avait reçu quatre lettres de rappel de Renault en l’espace d’un an et demi.
La première missive, réceptionnée un mois après l’achat, appelait à ce que la voiture soit retournée pour réparations en raison d’une “anomalie” “susceptible de mettre en cause [la] sécurité” de son propriétaire. Et si le véhicule avait été renvoyé puis retourné à son acheteur, l’incident décrit plus haut se sera produit vingt jours plus tard.
La décision de la cour a été mise en délibéré au 21 juin prochain.