Dans le monde, près d’un tiers de la population est en surpoids
Le Global Nutrition Report vient de révéler que près d'un tiers de la population mondiale est en surpoids, alors que plusieurs dizaines de millions d'enfants souffrent de dénutrition.
À la lumière des informations délivrées en ce jeudi par le Global Nutrition Report, une sensible disproportion apparaît selon les populations quant à l’accès à la nourriture. On apprend ainsi qu’un tiers des personnes peuplant la planète bleue est en surpoids ou obèse, ce qui correspond à environ deux milliards d’individus sur un total de sept milliards.
Une proportion qui s’observe rien qu’aux États-Unis, hommes et femmes confondus. On estime que sur les enfants de moins de 5 ans, 41 millions d’entre eux présentent un poids trop important vis-à-vis de leur âge et de leur taille. Le Figaro ajoute que plus ou moins 10 millions de ces enfants en surpoids ont été localisés en Afrique.
10 millions d’enfants en surpoids en Afrique
À l’inverse, la dénutrition, soit grossièrement le manque d’une alimentation essentielle, concerne un nombre toujours aussi affolant de jeunes. Le rapport lui prête ainsi la responsabilité de retards de croissance chez plus de 155 millions d’enfants âgés de moins de cinq ans, et un poids trop peu élevé en regard de leur taille chez 52 millions.
Les travaux de ce document, qui sont réalisés chaque année et ici dans 140 pays, mettent en exergue des problèmes qui « freinent le développement humain dans son ensemble ».
Des soucis qui « freinent le développement humain dans son ensemble »
Jessica Fanzo, professeur à l’université américaine Johns Hopkins de Baltimore et co-signataire du rapport rappelle qu’« historiquement, l’anémie maternelle et la sous-nutrition de l’enfant ont été considérés comme des problèmes distincts de l’obésité et des maladies non transmissibles ».
Et d’ajouter que « la réalité est qu’ils [NDLR : ces problèmes] sont intimement liés et dus aux inégalités partout dans le monde. C’est pourquoi les gouvernements doivent les aborder globalement et non pas comme des problèmes distincts. » Alors que la communauté internationale s’était mise d’accord pour faire disparaître la sous-alimentation de la planète à l’horizon 2030, le recul certes actuellement observé demeure trop important pour que cet objectif soit atteint dans les temps.