Monaco : un Yorkshire égorgé par un Staff en laisse sous les yeux de sa propriétaire
Le tribunal correctionnel de Monaco vient de condamner une femme de 34 ans à huit jours de prison avec sursis et plusieurs amendes après que son chien, un American Staffordshire Terrier tenu en laisse, a égorgé un Yorkshire le 1er octobre dernier.
Les faits remontent au 1er octobre 2017 et s’étaient produits à Monaco, et plus précisément dans le hall d’entrée de la résidence des Caroubiers. En sortant de l’ascenseur, un American Staffordshire Terrier tenu en laisse par une fillette de 11 ans s’en prend violemment au Yorkshire d’une femme de 72 ans.
Le premier chien attaque ainsi l’autre à la gorge, entraînant sa mort rapide. Une rapidité d’exécution qui explique vraisemblablement que la propriétaire du Yorkshire, nommé Dionysos, n’ait pu retirer sa bête à temps. Bien qu’ayant porté plainte contre la personne en charge du Staff, la septuagénaire ne s’est pas sentie la force d’assister à l’audience.
Un Yorksire égorgé par un Staff qui n’était pas muselé
Rappelons que l’American Staffordshire Terrier appartient à la catégorie des chiens dangereux, et qu’à ce titre, sa détention exige de respecter plusieurs critères. Comme cela nous est énoncé par Nice-Matin, l’animal doit ainsi porter une muselière, être assuré et faire l’objet d’une déclaration.
Il se trouve que la propriétaire de ce Staff, une ressortissante russe de 34 ans, n’était visiblement pas au fait de toutes ces obligations : “Pour moi, c’est un chien normal. Quand j’ai demandé s’il y avait des prescriptions à suivre, je n’ai eu aucune indication. Aujourd’hui, on a pris une assurance…”, a-t-elle déclaré.
Huit jours de prison avec sursis pour la propriétaire du chien tueur
Le président Florestan Bellinzona n’a pas manqué de relever l’interpellante naïveté de ces déclarations : “Un peu de sérieux tout de même ! Une enfant de 11 ans n’a pas la force de retenir un animal de 32 kg ! Comment pouvez-vous ignorer que ce type de molosse pose question ? On a le sentiment que vous ne dites pas la vérité…”
Une position suivie par le premier substitut Olivier Zamphiroff : “La plaignante n’est pas présente après la mort de son petit Dionysos, carrément déchiqueté. Son siège est vide et la prévenue ne montre aucun intérêt affectif de cette perte. Vous prononcerez une peine de huit jours assortie du sursis et 200 euros d’amende. Plus 200 euros pour chacune des trois contraventions.”