Mohammed Merah sème la terreur au sein de Toulouse
Depuis quelques jours Toulouse vit dans la peur de se retrouver en face de cet homme vêtu de noir conduisant un scooter.
Il est désormais possible de mettre un nom sur ce suspect, Mohammed Merah est un Français ayant des origines algériennes. Des sources proches de l’enquête ont pu confondre ce jeune de 24 ans à cause de l’adresse IP de l’ordinateur de son frère. Voici le portrait de celui qui a tenu toute la ville rose dans un climat de terreur.
À la fin 2010, l’homme est arrêté en Afghanistan dans la ville de Kandahar. Sous surveillance, le ministre de l’Intérieur, Claude Guéant a indiqué qu’il connaissait des personnes rattachées au jihadisme et au salafisme. Dans le passé, il s’est d’ailleurs rendu plus d’une fois au Pakistan et en Afghanistan où il travaillait dans un garage automobile. Il revendique les meurtres de Montauban et de Toulouse où il a souhaité venger les enfants de Palestine et attaquer l’armée française.
Mohammed est identifié le 20 avril car les enquêteurs ont réussi à regrouper plusieurs éléments similaires sur les trois enquêtes. Jusqu’à aujourd’hui, une courte liste de suspects avait été dressée par la DCPJ (Direction Centrale de la Police Judiciaire) et le doute régnait encore sur l’identité de ce tueur. Des sources proches de l’enquête ont indiqué que le croisement des éléments provenant des renseignements et des dossiers judiciaires ont permis aux enquêteurs de dresser avec précision le profil qui les ont conduit à une tentative d’arrestation le 21 avril à 3 heures du matin.
Le suspect aurait pu être identifié plus tôt dès la réponse effectuée à cette annonce pourtant, les conditions étaient difficiles puisque près de 500 connexions ont été relevées sur le site. De plus, l’ordinateur ayant été utilisé pour répondre n’était pas celui du suspect, mais d’un membre de sa famille ne portant pas le même nom. C’est grâce à l’identification de l’adresse IP de ce dernier que Mohammed a pu être retrouvé. Lors des tueries, il est également remarqué que l’homme se déplace sur un scooter de la marque Yamaha T max 530 pourtant, le jeune n’est pas réputé pour utiliser ce type de moyen locomotion. Au fil des jours, des informations supplémentaires viennent se greffer sur l’affaire offrant l’opportunité aux enquêteurs de resserrer les liens entre les faits et le tueur.
Au cours de l’enquête, un témoignage a été retenu, celui d’un concessionnaire ayant reçu la visite d’une personne souhaitant connaitre le fonctionnement du tracker. Ce dernier permet aux propriétaires de scooter de retrouver l’appareil en cas de vol. Il a donc été indiqué qu’il fallait que toutes les pistes, dont celles des téléphones portables, soient affinées avant d’établir un profil précis.
La tentative d’arrestation est encore en cours lorsque le chef de l’état reçoit les représentants de deux communautés, musulmane et juive. Le président du CRIF, Richard Prasquier a ainsi indiqué qu’il ne fallait pas faire d’amalgame entre l’islam en France et les mouvements islamistes. Le président du CFCM, Mohammed Moussaoui a déclaré être offensé par ces actes qui restent en totale contradiction avec « les fondements de cette religion ».