Migrants : Toulon pourrait accueillir le l’Ocean Viking
En cas d'échec des négociations entre la France et l'Italie, la Rade se préparerait à l'accueil de ce bateau dont la situation à bord est jugée "critique".
Et si l’Ocean Viking accostait finalement dans le port de Toulon ? D’après Europe1, les autorités seraient en train de mettre en place un dispositif dans ce cas.
Car l’Italie persiste dans son refus d’accueillir le navire de l’ONG SOS Méditerranée. À son bord, 234 migrants et la Commission européenne estime que que « la situation à bord du navire a atteint un niveau critique et doit être résolue de toute urgence pour éviter une tragédie humanitaire ».
Ocean Viking : négociations en cours
C’est dans le cas où les négociations entre France et Italie échouent que cette solution serait privilégiée, précise Europe1.
La police aux frontières (la PAF) mobilise nombre de ses effectifs de la zone sud. Et des agents de l’office français de protection des réfugiés et apatrides (Ofpra), en charge d’étudier les demandes d’asile, sont sur le point de faire leur arrivée à Toulon.
Toulon : pourquoi ce choix ?
Le navire, à bord du quel se trouvent une cinquantaine d’enfants, est susceptible d’accoster dans la journée de demain ou durant le weekend dernier délai.
Si la mairie de Marseille s’est dite récemment en mesure de pouvoir l’accueillir, Toulon a la préférence des autorités en raison de son port militaire hautement sécurisé.
La mairie « non sollicitée »
Du côté de la mairie de Toulon, et cette fois l’information nous provient du quotidien Var-Matin, on indique ne pas avoir été sollicité sur le sujet. Pourtant, Emmanuel Macron se trouvait à Toulon hier 9 novembre.
Le cabinet du maire Hubert Falco indique à Var-Matin :
Si ce bateau devait être accueilli dans la rade de Toulon, ça ne pourrait donc être que dans la base navale et ses 44 hectares qui ne rentrent évidemment pas dans le domaine de compétences de la Ville de Toulon et de son maire, mais qui est de la seule responsabilité du préfet maritime.
Le maire, ajoute le cabinet, « pense toutefois qu’une solution doit être rapidement trouvée par l’Etat car il n’est évidemment pas imaginable de laisser mourir en mer des êtres humains ».