Migrants : les ministres de l’UE en réunion de crise le 14 septembre
L'appel lancé par Ban Ki-moon vendredi a forcé les ministres européens à tenir une réunion d'urgence prévue pour le 14 septembre afin de trouver des solutions face à la crise des migrants.
L’afflux très important de migrants a déclenché une véritable crise. Les conditions de transport et le nombre important de migrants ayant trouvé la mort dans des conditions atroces, le manque de structures d’accueil, la capacité d’accueil de chaque pays et la répartition des demandeurs d’asile sont les principaux points qui seront abordés lors de cette réunion.
Elaborer une réponse commune de l’Europe
Le Luxembourg, qui assure actuellement la présidence tournante de l’UE, a précisé dans un communiqué que : “la situation en matière de migration en dehors et à l’intérieur des frontières de l’Union européenne a récemment pris des proportions jusqu’ici inédites” avant d’ajouter que : “dans le but d’évaluer la situation sur le terrain, les actions politiques en cours et de discuter de nouvelles initiatives visant à renforcer la réponse européenne, le ministre luxembourgeois de l’Immigration et de l’Asile Jean Asselborn a décidé d’organiser un conseil JAI (justice et affaires intérieures, NDLR) extraordinaire“.
Cette réunion fait suite à la demande pressante du secrétaire général de l’ONU, Ban Ki-moon, de prendre des mesures adaptées face à la crise des migrants mais aussi suite à une réunion entre les ministres allemands, français et britanniques.
L’Allemagne en première ligne face à la crise des migrants
L’Allemagne fait face à un afflux record de demandeurs d’asile depuis le début de l’année et pense que cet afflux devrait monter jusqu’à 800 000 demandeurs d’ici la fin de l’année. Une affluence particulièrement difficile à absorber et qui commence à créer de véritables tensions et une montée particulièrement inquiétante de racisme et de violences. La répartition des demandeurs d’asile entre les différents pays d’Europe est particulièrement inégale. De plus, les législations étant un peu différentes, les règles d’un pays à l’autre varient quand à la définition d’un demandeur d’asile et d’un migrant illégal. Les ministres auront donc aussi à définir une liste commune des nationalités considérées comme étant des demandeurs d’asile et celles relevant de la migration illégale.