Migrants à Calais : la “jungle” indésirable aux yeux d’Aubry
La maire de Lille Martine Aubry a déclaré jeudi sur RTL qu'il est nécessaire de mettre un terme à la "jungle" de Calais, soit le nom donné au camp de migrants installé au sein de la commune nordiste.
La question des migrants à Calais taraude les habitants, les autorités et les élus de la commune, mais également au-delà de cette dernière. Invitée jeudi de RTL, la maire socialiste de Lille Martine Aubry a ainsi signifié sa volonté de mettre un terme à la “jungle” de Calais.
Elle reconnaît d’ailleurs qu’il n’est pas très logique d’appeler le gouvernement à réagir sur une délicate problématique et de trouver ensuite à redire à son action : “C’est un sujet extrêmement difficile […]. On ne peut pas à la fois dire au gouvernement ‘c’est pas possible de garder 3.500/4.000 personnes à Calais’ et quand il essaie de régler le problème, comme le fait [le ministre de l’Intérieur] Bernard Cazeneuve, […] le critiquer”.
Aubry : la maire de Calais, une femme “très courageuse”
Martine Aubry salue au passage la ferme position adoptée par la maire de Calais à ce sujet : “Je veux le dire aussi, je trouve que Natacha Bouchart, qui est une femme de droite, eh bien elle est très courageuse parce que elle ne cède pas au populisme de ceux qui disent ‘il faut les jeter à la mer’ et elle défend en même temps ses habitants qui disent ‘c’est insupportable'”.
“Jungle” de Calais : “impossible pour ceux qui y vivent”
Et de poursuivre en approuvant les décisions prises par Bernard Cazeneuve tout faisant entendre son désir de mettre fin au plus vite à cette situation : “Aujourd’hui c’est très complexe et je trouve que tout ce qu’essaie de faire Bernard Cazeneuve va dans le bon sens. Il faut effectivement traiter les gens avec humanité et leur trouver des solutions de repli, mais on ne peut pas continuer à garder cette jungle. C’est impossible pour ceux qui y vivent et c’est impossible pour les habitants de Calais”. Mardi, un référé introduit devant le tribunal administratif de Lille a permis de suspendre la requête émise le 12 février dernier par l’État quant à l’évacuation de la partie sud du camp.