Meurthe-et-Moselle : une éducatrice soupçonnée d’actes sexuels avec des mineurs
Lundi en Meurthe-et-Moselle, une éducatrice a été convoquée devant le tribunal correctionnel pour des faits de corruption et d'atteinte sexuelle sur des mineurs. La mise en cause aurait notamment partagé le lit de deux jeunes de 16 ans.
Au mois de juin dernier, le parquet de Nancy était informé par l’association “Réalise”, gérant le centre éducatif fermé (CEF) de Tonnoy (Meurthe-et-Moselle), qu’un membre du personnel de l’établissement aurait eu des relations sexuelles avec plusieurs jeunes. Des allégations rapportées auprès de plusieurs éducateurs du CEF en question. Entendus, deux adolescents de 16 ans ont ainsi déclaré avoir couché avec une éducatrice.
Une éducatrice incriminée proposait des activités “qui sortaient de l’ordinaire”
L’un de ces jeunes, relate L’Est Républicain, a affirmé qu’un soir de juin 2019, il avait demandé à l’éducatrice de lui appliquer de la pommade pour un mal de dos. Le massage prodigué aurait fini par prendre la forme d’un acte sexuel. L’autre adolescent aurait lui aussi eu une relation sexuelle avec cette femme, un acte filmé mais que le jeune aurait ensuite effacé. Auprès des enquêteurs, un éducateur a expliqué que sa collègue proposait “des activités qui sortaient de l’ordinaire”, telles des “heures de détente” et “un atelier de soins esthétiques”. Cette éducatrice aurait également communiqué son numéro de téléphone portable aux mineurs du centre pour permettre des communications en dehors des heures autorisées.
Le procès renvoyé à fin mars
Placée en garde à vue, cette femme a été convoquée lundi devant le tribunal correctionnel pour “corruption de mineur de plus de 15 ans” et “atteinte sexuelle sur mineur de plus de 15 ans par personne abusant de l’autorité que lui confère sa fonction”. Depuis licenciée pour faute grave, elle est désormais sous contrôle judiciaire avec l’interdiction d’entrer en contact avec les victimes, les mineurs du CEF et d’exercer une activité qui la mettrait en lien avec des mineurs. Il a en outre été ordonné qu’elle se soumette à des soins. L’avocat de l’éducatrice soutien que sa cliente “conteste fermement les faits qui lui sont reprochés”. En raison de l’actuelle grève des avocats, le procès a été renvoyé au lundi 30 mars prochain.
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