Pour Mélenchon, Hollande doit “renvoyer Valls” et abandonner la loi El Khomri
Estimant que le gouvernement a mal géré le conflit né du projet de loi de Myriam El Khomri, Jean-Luc Mélenchon ne voit pas d'autre meilleure réaction de François Hollande que le renvoi de Manuel Valls et l'abandon de la réforme de la loi Travail.
Comme d’autres observateurs, le candidat à la présidentielle de 2017 Jean-Luc Mélenchon considère qu’au-delà de la naissance du projet de loi de Myriam El Khomri, le gouvernement a davantage failli dans la gestion du conflit avec les travailleurs et les syndicats.
À quelques jours de la tenue d’un rassemblement de la France insoumise à Paris, le co-fondateur du Parti de gauche appelle les hautes autorités du pays à réexaminer le dossier depuis ses premières pages : “Il est temps que le gouvernement reprenne le dossier à zéro au lieu d’infliger un nouveau 49-3 qui sera sans doute fatal à M. Valls. Et tant mieux.”
Loi Travail : Mélenchon veut que “le gouvernement reprenne le dossier à zéro”
Dans des propos confiés à nos confrères du Parisien, Jean-Luc Mélenchon ne se fait pas d’illusion quant au devenir de la réforme : “Pour bloquer la loi il ne reste que la censure ! Elle sera votée. Peu importe qu’elle soit de droite ou de gauche. Les communistes ont voté celle de la droite, ils sont toujours communistes que je sache !”
Et quand on lui demande si l’on peut encore espérer des discussions entre le gouvernement et les opposants au projet de loi, le député européen évoque la bonne volonté des syndicats : “La CGT et FO ne refusent pas de discuter. Le vocabulaire de Valls et de son meilleur ami, le président du Medef, ne fait qu’aggraver les tensions. C’est le gouvernement qui a amené le conflit à ce point de tension et bloqué toutes les issues. Le meilleur service que Hollande rendrait au pays serait de renvoyer Valls et mettre la loi El Khomri dans les cartons.”
“Le temps du PS est fini”
Enfin interrogé sur la possible candidature d’Arnaud Montebourg à la présidentielle, Jean-Luc Mélenchon préfère dresser en guise de réaction un sombre tableau du Parti socialiste : “Cela concerne les primaires du PS, pas moi. La désintégration du pôle socialiste provoque des turbulences de fumées et de poussière au fur et à mesure de l’effondrement. Le peuple en a par-dessus la tête de tous ces gens-là. Le temps du PS est fini.”