Médecins : plus de 28 millions de rendez-vous par an ne seraient pas honorés par les patients
Vendredi, un syndicat de médecins a dénoncé plus de 28 millions de rendez-vous non honorés par les patients chaque année.
Il arrive que l’on ne puisse se rendez à un rendez-vous prévu avec son médecin, et ce pour telle ou telle raison. Ces consultations non honorées ont depuis atteint un niveau tel que vendredi, le syndicat de l’union française pour une médecine libre (UFML) a tiré le signal d’alarme. Sur la base de données récoltées auprès de l’Union régionale des professionnels de santé d’Île-de-France, un article du Parisien (accès complet réservé aux abonnés) rapporte ainsi que « deux rendez-vous [sont] non honorés en moyenne par jour et par médecin, soit plus de 28 millions de rendez-vous gâchés par an en France ».
Consultations médicales non honorées par les patients : une pénurie de praticiens
Au total, ces consultations n’ayant finalement pas lieu représenteraient le travail quotidien de 4 000 médecins. Plusieurs raisons sont évoquées pour expliquer ce phénomène. La pénurie de praticiens, une problématique également connue sous le nom de « déserts médicaux », incite ainsi des personnes à prendre des rendez-vous loin de leur domicile. Et si ces patients trouvent finalement des praticiens plus près de chez eux, s’ils n’abandonnent tout simplement pas l’idée d’aller de se faire soigner, ils n’annulent pas la consultation.
La plate-forme Doctolib aussi dans le viseur
Les plates-formes permettant de prendre des rendez-vous médicaux en ligne, telles que Doctolib, sont aussi dans le viseur des praticiens. Une réunion doit d’ailleurs avoir lieu entre les responsables de Doctolib, les syndicats de médecine et les associations de patients. La plate-forte citée a d’ores et déjà fait savoir que dans un souci de maintenir l’universalité des soins, elle ne radiera pas les patients récidivistes.
Un appel à facturer les personnes qui ne préviennent pas
L’UFML compte sensibiliser sur la question, et ce pour ce faire, va placarder des affiches dans le cabinet des généralistes. Il est également demandé que les patients ne prenant pas la peine de signaler leur désistement soient facturés.