Déserts médicaux : des habitants financent un pôle santé flambant neuf
Pour lutter contre la désertification médicale, les habitants d'une petite ville de Haute-Vienne ont décidé d'agir.
Des idées, les 500 habitants de la commune de Glanges, dans la Haute-Vienne, en ont. Située à 25 km au sud de Limoges et à 5 km de l’axe A20 Brive-Limoges, la ville est elle aussi touchée par la désertification médicale. Il est difficile ici de trouver un médecin.
Ils financent leur maison de santé
Pour construire un pôle santé flambant neuf, les habitants de Glanges ont, par le biais d’un prêt à la municipalité consenti par des particuliers, levé 65 000 euros sur un total de 500.000 euros, soit 8% du budget total. Cette somme va permettre de rénover une bâtisse mal isolée qui était à l’abandon depuis six ans. En moyenne, chaque habitant a versé 570 euros. Deux infirmières et un orthoptiste sont déjà recrutés !
65 000 euros qui vont rapporter un peu
La mairie de Glanges est passée par Villyz, une jeune plateforme de financement citoyen dédiée aux collectivités et établissements publics territoriaux. La municipalité remboursera avec 1,2 % d’intérêts les citoyens sur sept ans. En prêtant de l’argent à la ville les habitants sont doublement gagnants : avec les intérêts reçus et avec des nouveaux services (ici médicaux).
On voulait impliquer le plus grand monde dans un projet local
Interviewée sur France bleu, la maire de Glanges ajoute : « On a décidé de passer par un financement participatif citoyen. Au lieu d’emprunter à une banque, ce sont les citoyens qui vont pouvoir nous prêter de l’argent que nous allons leur rembourser sur 7 ans avec un taux d’intérêt fixe de 1,2%. On voulait impliquer le plus grand monde dans un projet local qui plus est un projet de santé et on connait les problèmes de désertification médicale dans nos territoires ruraux. Le fait que les gens de Glanges ou d’ailleurs puissent s’impliquer dans le projet nous semblait important« .
Un financement participatif
En France, près d’un Français sur 3 est confronté à la pénurie de médecins et 6 millions de patients n’ont pas de médecin traitant.