Meaux : enquête ouverte après qu’un employé de mairie a appelé à « couper la tête » d’une femme voilée
Celui qui se présente comme "adjoint administratif" avait appelé sur Facebook à “couper la tête à cette pouff”. La publication a été supprimée, et il fait l’objet d’une enquête pour "provocation à la haine ou à la violence".
La publication en question, tout comme le compte l’ayant posté ont été supprimés, mais les captures d’écran continuent d’être partagées par les internautes. Un agent administratif de la vile de Meaux avait publié la photo d’une femme voilée présente à la manifestation contre l’islamophobie le 19 octobre à Paris.
Elle portait une pancarte sur laquelle était écrit : « Française musulmane voilée, si je vous dérange, je vous invite à quitter mon pays ». Sous la photo, les mots de l’agent appelaient à « Couper la tête à cette pouff », femme qu’il présentait comme une « islamiste ».
La réaction de la mairie de Meaux
Dans un communiqué, la municipalité et son maire Jean-François Copé ont vite réagi : « Il n’est pas dans mes habitudes de commenter les images ou les propos diffusés sur les réseaux sociaux qui suscitent des polémiques et des tensions aussi inutiles que choquantes. Le fait que ces propos intolérables aient été tenus par un employé administratif de la ville de Meaux m’amène à réagir et je les condamne fermement ! ». L’élu précise avoir demandé à ses « services d’étudier la possibilité que des sanctions administratives soient prises à l’égard de cet agent ».
Une enquête ouverte
Le Parisien a contacté la mairie, qui a indiqué que l’employé serait « absent depuis plusieurs mois » pour des raisons personnelles. Quant à la procureure de la République de Meaux, elle a confirmé « l’ouverture d’une enquête du chef de ‘provocation à la haine ou à la violence à l’égard d’une personne ou d’un groupe de personnes à raison de leur origine ou de leur appartenance ou de leur non appartenance à une religion déterminée’, faits prévus et réprimés par les articles 23, 24 42 43 de la loi du 29 juillet 1881 sur la presse ».
Elle précise que « cette enquête doit être transmise au parquet compétent sur le lieu de domiciliation de la personne en cause, celle-ci étant en congé au moment des faits ».
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