Mayenne : sa femme meurt après 5 jours d’appels infructueux au Samu, il porte plainte

Un hélicoptère du SAMU. Image d'illustration.greg_chi / Pixabay
Le septuagénaire a tenté de joindre le Samu à de nombreuses reprises sans succès. Pour lui, le décès de sa femme est directement imputable aux services de secours.
Si Raymond G. estime avoir tout fait pour sauver la vie de sa femme, il estime que c’est loin d’être le cas des autorités sanitaires. Cet homme habitant en Mayenne reproche en effet aux autorités sanitaires et aux services de soins du département d’être directement responsables de la mort de sa femme en lui refusant toute prise en charge pendant 5 jours.
Malaise et vomissements
Ce sont nos confrères de Ouest France qui relaient l’information. Les faits remontent au 14 décembre dernier lorsque Alice G., âgée de 80 ans, est prise de violents vomissements et se sent de plus en plus faible.
Sa femme ayant des problèmes cardiaques et portant un pacemaker, Raymond décide immédiatement d’appeler la maison de santé dans laquelle officie le médecin de famille pour avoir un rendez-vous rapide. Mais après plusieurs appels, personne ne fait le déplacement pour ausculter sa femme.
Samu et docteur se renvoient la balle
L’octogénaire décide alors d’appeler le Samu, mais là encore, on lui oppose une fin de non-recevoir au motif qu’il faut un mot du médecin traitant pour qu’une ambulance fasse le déplacement. Pendant 5 jours, Raymond tente tout pour que sa femme soit prise en charge en constatant la dégradation de son état de santé.
Plainte contre le Samu
C’est finalement le 6e jour, après avoir appelé le 116 117, que Raymond parviendra à faire venir une ambulance. Sa femme est transportée dans un état grave à l’hôpital de Laval en Mayenne. On lui détecte une infection au niveau de son pacemaker, mais la prise en charge est trop tardive et elle décédera à l’hôpital deux semaines plus tard.
Convaincu qu’une prise en charge plus rapide aurait pu sauver sa femme, Raymond a porté plainte contre la maison de santé de Louverné et le Samu pour « non-assistance à personne en danger ». Une enquête a été ouverte et a été confiée à la gendarmerie de Château-Gontier.