Marseille : dix mois avec sursis pour un policier qui avait sorti son arme face à un détenu
Jeudi, un policier marseillais a été condamné à dix mois de prison avec sursis pour avoir, le 22 septembre dernier, sorti son arme face à un détenu qui n'avait de cesse de le provoquer.
Les faits ayant été jugés plus tôt dans la semaine remontent au mardi 22 septembre dernier. Un policier affecté aux geôles du palais de justice de Marseille (Bouches-du-Rhône) se faisait copieusement insulter par un détenu, écrit Le Parisien. Des insultes qui n’avaient fait que s’intensifier quand le fonctionnaire avait fait monter ce détenu dans le fourgon cellulaire. D’après un autre détenu, lui aussi présent dans le véhicule à ce moment-là, le policier, pratiquant la boxe, aurait ouvert la porte de la mini-cellule et asséné deux coups de poing à celui qui l’insultait. Pour le mis en cause, âgé d’une trentaine d’années, il ne s’agissait que de repousser un individu qui était parvenu à entrebâiller la porte.
Accusé d’avoir voulu blesser des détenus, le policier chauffeur relaxé
En plusieurs fois, le détenu aurait menacé de mort le policier, en lui disant notamment : “Je vais te kalacher, te couper en deux, même si je prends vingt ans”. En quittant le palais de justice, le fonctionnaire aurait demandé à son collègue de “rouler comme en enc…é”. Le chauffeur aurait, selon l’accusation, donné des coups de frein intempestifs pour blesser les détenus, ce dont s’est défendu cet autre suspect : “Mon objectif était de rouler vite pour en finir avec ce calvaire, pas pour blesser les occupants du fourgon d’autant qu’il y avait aussi mon collègue”. Le chauffeur a obtenu la relaxe du tribunal.
Il avoue son erreur d’avoir sorti son arme
Une fois à Luynes, le policier ciblé par les insultes aurait sorti son arme face au détenu qui l’aurait incité à un tel acte, auquel le personnel pénitentiaire a assisté avec “sidération”. L’avocat du prévenu indique que ce dernier, considéré tel “un bon flic”, a reconnu une erreur “d’une seconde et deux dixièmes”, soit le temps nécessaire pour sortir l’arme et la rengainer. Alors que le parquet avait requis à son encontre huit mois de prison ferme et l’interdiction d’exercer son activité pendant 14 mois, le policier a écopé jeudi de dix mois d’emprisonnement avec sursis, sans interdiction professionnelle.