Manifestations contre l’accueil des migrants dans certains villages
Nombreux sont les habitants qui ne souhaitent pas accueillir de migrants de Calais dans leur commune. Ils sont contre le plan du gouvernement et demandent à être consultés.
Le président François Hollande a annoncé le démantèlement complet du camp de migrants de Calais, baptisé « la jungle de Calais », d’ici la fin de l’année. Plus de 10.000 de ces migrants vont être répartis dans différents centres situés dans tous les coins du pays. Cependant, certains villages ne sont pas d’accords avec ce placement arbitraire et leurs habitants le font savoir en organisant des manifestations ou encore en réclamant un référendum.
Les villages grognent contre la répartition des migrants de Calais
A Saint-Denis-de-Cabanne, une petite commune de la Loire, comptant 1280 habitants, 250 personnes ont manifesté hier, à l’appel du FN. Le mois prochain, le village devrait accueillir 50 migrants issus du camp de Calais. Nicolas Bay le secrétaire général du Front national était présent, il a dénoncé « ces accueils forcés au frais du contribuable ».
Autre exemple, à Allex, un village de 2500 habitants dans la Drôme, le maire s’est vu refusé par l’Etat l’organisation du référendum qu’il souhaitait mettre en place pour l’accueil de migrants. Depuis quelques semaines, les habitants expriment leur mécontentement alors que leur commune devrait héberger 50 migrants dans un château aux alentours, dans un Centre d’Accueil et d’Orientation (CAO).
Des mouvements qui se généralisent de plus en plus
Le gouvernement a annoncé la création de 12.000 places d’hébergements supplémentaires dans tout l’hexagone sauf en Ile-de-France, déjà saturée, et en Corse. Aujourd’hui, à Louveciennes, une ville située à l’ouest de Paris, les élus rejoindront les habitants pour manifester contre la création d’un camp d’une vingtaine d’hectares qui devrait être établi sur le site de Villevert. Une centaine de migrants déplacés de Calais devraient l’occuper. Cette semaine, le site a été la cible d’un incendie criminelle.
Ce ne sont que quelques exemples parmi tant d’autres. Depuis le début du mois de septembre les évènements de ce genre se sont multipliés un peu partout en France. De son côté, l’opposition dénonce la création de « petits Calais ».
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