Manifestation Loi travail : relaxe des faits de violences pour deux militants CGT
Deux militants CGT étaient accusés de violences contre des policiers à l'occasion d'une manifestation contre la Loi travail. S'ils ont tous deux été relaxés pour ces faits, l'un a été condamné pour rébellion.
C’était le 14 juin dernier. Ce jour, à Paris, se déroulait une manifestation nationale contre la loi travail. Les deux militants syndicaux CGT qui comparaissaient hier devant le tribunal correctionnel de Paris étaient accusés d’avoir lancé des projectiles en direction de policiers.
La relaxe a été prononcée en faveur des deux hommes, mais l’un d’eux a été condamné pour rébellion.
Militant CGT : une condamnation
Pour ces faits de violences, la relaxe a donc été prononcée pour un docker du Havre âgé de 33 ans et un agent territorial de 39 ans originaire de Saint-Etienne. Cependant, le premier a été condamné à un mois de prison avec sursis pour rébellion pendant son interpellation par les forces de police. Son avocate avait plaidé une “gestion du maintien de l’ordre” qui avait été “choisie pour faire dégénérer les choses”.
Thierry Dumez, secrétaire général adjoint de la CGT pour l’Ile-de-France, souligne quant à lui : “Je m’interroge sur le fait qu’il soit sanctionné. Les syndicalistes n’ont rien à faire au tribunal. Il me semble que la justice a d’autres priorités en ce moment”.
Le jet d’un fumigène en question
Ce second prévenu était également accusé d’avoir projeté un fumigène contre les forces de l’ordre. Mais il a affirmé à la barre qu’il s’en était servi afin de signaler la présence au sol d’un militant suisse qui était blessé. La preuve d’un acte de violence n’a pas pu être établie, la relaxe a été établie “au bénéfice du doute”.
La CGT Services publics s’est quant à elle dite satisfaite : “Son innocence et le caractère abusif de son arrestation et de la procédure judiciaire sont ainsi reconnus”.
Enfin, notons que non loin du Palais de justice, avant les verdicts, entre 150 et 200 syndicalistes s’étaient retrouvés pacifiquement pour dénoncer la “criminalisation de l’action syndicale”.