Mali: une attaque jihadiste fait deux morts
Samedi à Nara, une ville malienne située près de la frontière mauritanienne, une attaque jihadiste a causé la mort de deux soldats maliens.
Un samedi meurtrier au Mali où deux membres de la garde nationale malienne ont été abattus dans une attaque jihadiste dans la ville de Nara. Durant cette attaque qui a eu lieu à 380 km au nord de la capitale Bamako et à 05h00 GMT, l’armée malienne a réussie à défendre la ville et à abattre au moins 4 jihadistes.
Une attaque meurtrière à Nara
A 05h00 GMT, à Nara près de la frontière mauritanienne, des tirs ont commencé a éclaté un peu partout dans la ville. Les habitants se sont terrés chez eux, impuissants, laissant l’armée malienne se charger des assaillants. Selon les habitants, les jihadistes seraient venus d’une forêt avec plusieurs véhicules et possédaient des armes lourdes.
Durant l’assaut, les forces de l’ordre maliennes ont perdu deux de leurs membres dont l’un d’entre eux a été sauvagement égorgé devant une banque de la ville, affirme une source policière. Selon cette même source policière, l’armée malienne a réussi à abattre au moins quatre jihadistes. Les attaquants portaient de longues barbes et de la drogue a même été retrouvée dans la poche d’un des jihadistes abattu. Voyant qu’ils n’arriveraient pas à prendre la ville, les jihadistes sont ensuite repartis avec certains de leurs combattants tués.
L’attaque serait l’œuvre d’islamistes
Selon un responsable municipal de la ville de Nara, les jihadistes s’étaient infiltrés dans la ville avant l’attaque et auraient commencé à semer la confusion en brisant les portes de la prison de la ville pour libérer quelques dizaines de détenus. Les habitants impuissants s’étaient terrés chez eux, dans certains quartiers des balles ont transpercé les maisons mais aucun blessé du côté des civils n’a été recensé.
Pour les habitants, pas de doute, cette attaque est l’œuvre d’islamistes. Certains ont déclaré que les attaquants étaient habillés comme des jihadistes, qu’ils étaient enturbannés, portaient des longues barbes et qu’ils criaient « Allahu akbar !» (Dieu est le plus grand).
Cette attaque pourrait avoir de lourdes répercussions sur l’accord de « paix et de réconciliation » qui a été signé samedi 20 juin à Bamako par la Coordination des mouvements de l’Azawad (CMA).