Maladie d’Alzheimer : un nouveau médicament porteur d’espoir
C'est un tout nouveau traitement qui a permis de réduire le déclin cognitif de patients aux premiers stades de la maladie d'Alzheimer. On fait le point.
Un ralentissement démontré de la maladie
C’est un nouvel espoir pour combattre la maladie d’Alzheimer. En France et en chiffres, c’est environ 1 million de personnes touchées soit 8% des français de plus de 65 ans. Il y aurait 225.000 personnes de plus atteintes chaque année. Après 80 ans les femmes sont plus fréquemment touchées par Alzheimer que les hommes.
En France, Alzheimer c’est 225000 personnes de plus atteintes chaque année
Cet ‘espoir’ vient des laboratoires Eisai et Biogen qui viennent d’annoncer des résultats positifs concernant l’essai clinique mondial de phase 3 nommé ‘Clarity AD’ sur le médicament Lecanemab (également nommé BAN 2401) qui a vu une demande d’autorisation de mise sur le marché aux Etats-Unis mais également en Europe.
Une demande d’autorisation de mise sur le marché en Europe
Le Lecanemab est le premier médicament à présenter des résultats positifs lors des essais avec un ralentissement démontré de la maladie. Les 2 groupes pharmaceutiques, l’américain Biogen et le japonais Eisai ont confirmé que leur traitement avait fait baisser le déclin cognitif de patients aux premiers stades de la maladie (essais cliniques sur près de 1.800 personnes, dont la moitié ont reçu le traitement, et l’autre moitié un placebo).
Une réduction de 27% du déclin cognitif
Sur 18 mois le traitement a permis de réduire de 27% le déclin cognitif des patients traités avec le Lecanemab. Jusqu’à présent, quasiment tous les médicaments testés pour traiterla maladie d’Alzheimer ont échoué lors d’essais cliniques. Si le traitement n’entraîne pas “une guérison” il permet de ralentir le déclin cognitif et permettre donc aux malades de mener une vie plus simple et socialement plus riche.
Sur le site de la Fondation vaincre Alzheimer, la Directrice générale et scientifique, indique : ‘ces résultats très prometteurs sont porteurs d’espoir pour les malades et leur famille. 27% de réduction du déclin cognitif, ce n’est pas négligeable. Particulièrement si le traitement est administré au plus tôt dans la maladie d’Alzheimer. Cette pathologie est multifactorielle, il ne faut pas l’oublier. L’accumulation de la protéine tau dans le cerveau des malades est elle aussi à l’origine des symptômes. Les voies inflammatoires, métaboliques, vasculaires et génétiques entrent également en jeu. Pour stopper le déclin cognitif, il faudra alors certainement mettre en place plusieurs traitements visant différentes cibles moléculaires”, précise-t-elle.