Malades pour la venue François Hollande, les CRS se font remonter les bretelles
44 CRS sur les 74 que compte la compagnie de la ville de Saint-Brieuc se sont mis en arrêt maladie le jour de la venue de François Hollande à Brest. Une décision qui passe mal dans les hautes sphères.
Le jeudi 30 avril 2015 n’était pas un jour comme les autres pour Brest, puisque c’est précisément le jour où la ville recevait la visite de François Hollande. Comme toujours, le dispositif de sécurité a été renforcé dans la région, notamment par les compagnies de CRS.
La compagnie de la ville voisine de Saint-Brieuc (Côtes-D’Armor) n’était pas forcément très bien représentée puisque 44 CRS sur les 74 que compte CRS 13 s’étaient fait porter pâle pour cette visite présidentielle. Un petit manège qui n’a pas beaucoup plu en hauts lieux.
L’impératif de sécurité non respecté
C’est le directeur général de la police nationale (DGPN), Jean-Marc Falcone, en personne qui a tenu à remonter les bretelles des CRS qui se sont mis en arrêt maladie le jour de la visite du président de la République.
Jean-Marc Falcone a tenu à rappeler « l’impératif de sécurité » auquel doivent se soumettre les compagnies de CRS et espère que Philippe Klayman, directeur central des Compagnies républicaines de sécurité, saura faire passer le message à ses effectifs.
Les CRS déplorent un manque d’effectif
Jean-Marc Falcone a précisé qu’il comprenait les difficultés rencontrées par les CRS, notamment avec la charge de travail induite par le renforcement du plan Vigipirate mais qu’un tel mouvement d’humeur tombait plutôt mal.
De leur côté les CRS, par la voix d’Éric Mildenberger, délégué général CRS au syndicat Alliance Police Nationale, explique que cet absentéisme « n’a rien à voir avec la venue de François Hollande ». , a-t-il commenté auprès de l’AFP.
Les syndicats s’élèvent contre un manque d’effectif, mais également une rémunération trop faible des compagnies de CRS. Notamment pour l’indemnité journalière d’absence temporaire (IJAT) qui couvre les déplacements des CRS lorsqu’ils sont en opération de maintien de l’ordre et qui n’a pas augmenté depuis 30 ans. Il demande à ce que l’IJAT passe de 30€ à 47€, soit un coût supplémentaire de 17 millions d’euros. Jean-Marc Falcone a tenu à préciser que des négociations sont actuellement ouvertes.