La mairie de Nice va saisir le tribunal administratif contre la mosquée En-Nour
La mairie de Nice va déposer un nouveau recours au tribunal administratif pour tenter de faire fermer la mosquée En-Nour ouverte sur un terrain acheté par un ministre saoudien.
La polémique autour de la mosquée En-Nour, ouverte en juin dernier à l’ouest de Nice, entame un nouveau chapitre. Alors que la municipalité et le lieu de culte se livrent une bataille judiciaire depuis quelques mois, la mairie de Nice vient d’annoncer aujourd’hui qu’un nouveau recours allait être déposé au tribunal administratif pour tenter de faire fermer l’établissement.
Un terrain acheté par un Saoudien
Ce sont nos confrères de Nice-Matin qui révèlent l’information. Christian Estrosi, le maire de la ville, a précisé dans un communiqué « Nous continuons d’avoir des interrogations sur le financement de ce lieu de culte dont le propriétaire est toujours le ministre d’Arabie Saoudite des Affaires islamiques ». Le terrain sur lequel la mosquée a été bâtie est en effet la propriété d’un ministre saoudien.
La municipalité se bat pour faire construire une crèche à la place de la mosquée et rebâtir le lieu de culte ailleurs. Une enquête d’utilité publique concernant l’ouverture de la crèche avait validé ce projet, mais entre temps, le Conseil d’État avait donné son autorisation pour l’ouverture de la mosquée En-Nour, obligeant la préfecture des Alpes-Maritimes à abandonner le projet de crèche.
Une mosquée prise pour cible
La mairie de Nice n’a donc pas l’intention d’abandonner le combat. « Certains de notre bien-fondé et de nos arguments, nous attaquons cette décision de rejet de la déclaration d’utilité publique devant le tribunal administratif. Nous engagerons par ailleurs tous les moyens de droit pour faire échec à l’implantation durable de ce lieu de culte installé au cœur d’une zone d’activité économique », a indiqué Christian Estrosi.
La mosquée En-Nour, qui peut accueillir en 400 et 500 fidèles, a été visée par plusieurs actes malveillants depuis son ouverture. Des têtes de sangliers avaient été déposées devant le lieu de prière à deux reprises. Deux Niçois de 30 et 38 ans avaient été condamnés à une peine de travaux d’intérêt général de 80 heures sur 18 mois pour l’une de ces deux affaires.