Le Maghreb fait front commun pour inscrire le couscous au patrimoine de l’humanité
L’Algérie, le Maroc et la Tunisie vont se réunir pour construire le dossier de candidature de la spécialité culinaire.
Il fait partie des 10 plats préférés des Français et pourrait bientôt entrer dans l’histoire ! Le couscous, que l’on ne présente plus, va en effet faire l’objet d’une demande d’inscription au patrimoine mondial de l’humanité de l’UNESCO réalisée conjointement par l’Algérie, le Maroc et la Tunisie. Trois pays qui s’affrontent pourtant sur l’origine réelle du plat.
Tensions autour du couscous
L’information a été révélée par l’agence de presse algérienne APS et relayée par de nombreux médias locaux. C’est le directeur du Centre national de recherches préhistoriques, anthropologiques et historiques (CNRPAH), Slimane Hachi, qui a fait savoir que des experts algériens, marocains et tunisiens allaient se réunir afin de monter le dossier du classement du couscous en tant que patrimoine universel.
Rien n’a filtré concernant les dates de ces réunions qui risquent d’être particulièrement mouvementées ! Il faut dire que depuis des lustres, l’Algérie, le Maroc et la Tunisie s’écharpent pour savoir dans lequel de ces trois pays est né le couscous. En 2016, l’Algérie avait entrepris seule de faire inscrire la spécialité culinaire au patrimoine mondial, ce qui avait provoqué la colère de ses voisins et notamment du Maroc.
Depuis la nuit des temps
Dans les faits, les traces de l’existence du plat remontent à l’antiquité, et donc bien avant la création des 3 pays. Des ustensiles permettant la préparation du couscous ont en effet été retrouvés dans des tombeaux de l’époque du roi Massinissa (de 202 à 148 av. J.-C.), dont le royaume de Numidie s’étendant de l’Algérie en passant par la Tunisie et la Libye.
Si le dossier du couscous est reçu par l’UNESCO, il rejoindra ainsi l’art des pizzaïolos napolitains et peut être bientôt la baguette de pain dont l’inscription est à l’étude.