Macron : “il faut se concentrer sur l’essentiel” pour Ayrault
Le ministre des Affaires étrangères Jean-Marc Ayrault a appelé son collègue du ministère de l'Économie Emmanuel Macron à "se concentrer sur l'essentiel", alors que celui-ci vient de lancer le mouvement "En Marche".
Plus tôt dans le mois, le nouveau ministre des Affaires étrangères Jean-Marc Ayrault avait déjà été appelé à s’exprimer sur l’initiative du ministre de l’Économie Emmanuel Macron de lancer son propre mouvement politique, “En Marche”.
Sur France Info, il avait ainsi réagi en qualifiant le nouveau projet de son collègue de “classique” : “Moi je banalise ça, si vous voulez, je suis tenté de le faire, parce que c’est jamais qu’un mouvement politique classique, alors ‘En marche’, on verra dans quelle direction il avance, […] on verra bien où il va”.
Ayrault sur Macron : “quelqu’un de compétent”
Et en ce vendredi sur Europe1, M. Ayrault a de nouveau été sollicité sur la question par Jean-Pierre Elkabbach. Et d’avoir complété sa première réaction par l’évocation d’une possible dispersion d’Emmanuel Macron : “Ça m’apparaît très très loin de ce qu’il faudrait faire, et c’est-à-dire d’aller à l’essentiel. […] Quand on est membre d’un gouvernement, […] s’agissant du ministre de l’Économie, […] je crois que c’est quelqu’un de compétent, et il fait son travail.
Il doit se concentrer essentiellement sur son travail parce que si l’économie va un peu mieux, on n’est pas encore sortis de la crise, donc il faut se concentrer sur l’essentiel”.
Le Drian : “Il faut jouer collectif sinon on ne gagne pas”
Rappelons que pas plus tard que jeudi, le ministre de la Défense Jean-Yves Le Drian avait de même fait connaître son sentiment sur le sujet, soit celui d’un ministre de l’Économie semblant condamner ses chances de réussite en dépit de son “intelligence” et de son fort “enthousiasme” :
“La seule remarque que je pourrais faire, parce que je suis presque le doyen de ce Conseil des ministres, […] c’est que la vie politique et en particulier lorsqu’on est membre d’un gouvernement, c’est un peu comme au football […] : il faut jouer collectif sinon on ne gagne pas”.