Éradication de Daesh : des conditions « en train de se réunir » pour Le Drian
Le ministre de la Défense Jean-Yves Le Drian a signifié jeudi que les "conditions sont en train de se réunir pour éradiquer Daesh". Et de faire preuve dans le même temps de "beaucoup de précaution" et d'"optimisme".
L’éradication de Daesh peut-elle être définie dans le temps, si tant est qu’elle puisse être envisagée ? Pour le ministre de la Défense Jean-Yves Le Drian, si la seconde proposition apparaît bel et bien concevable, la première ne semble pas encore disposer d’une réponse chiffrée.
Invité jeudi de France Info, M. Le Drian y a ainsi signifié que « les conditions sont en train de se réunir pour éradiquer Daesh. Je le dis avec beaucoup de précaution mais pour la première fois, j’ai ce message un peu d’optimisme ». Et d’appuyer ses propos par d’éloquents constats : « Je constate que Daesh recule, et […] recule significativement. Je pense que depuis l’occupation par Daesh de la Syrie et de l’Irak et depuis la tentative d’attaque sur Bagdad en juin 2014, Daesh a perdu entre 30 et 40% de son territoire. C’est beaucoup ! »
Le Drian : « Je constate que Daesh recule, et recule significativement »
Le ministre a au passage rappelé que la coalition a pour but de faire tomber « Mossoul et Raqqa [NDLR : des ville situées respectivement dans le nord de l’Irak et au centre de la Syrie] » avant la fin de l’année en cours. Sur un plan plus national, Jean-Yves Le Drian a été appelé à réagir à la création du mouvement « En Marche » par le ministre de l’Économie Emmanuel Macron.
Mouvement « En marche » de Macron : « Il faut jouer collectif »
Pour le ministre de la Défense, l’ancien banquier d’affaires semble s’aventurer sur un terrain dangereux : « La seule remarque que je pourrais faire, parce que je suis presque le doyen de ce Conseil des ministres, […] c’est que la vie politique et en particulier lorsqu’on est membre d’un gouvernement, c’est un peu comme au football […] : il faut jouer collectif sinon on ne gagne pas ».
Ce qui ne l’empêche toutefois pas de hautement considérer M. Macron, « un homme intelligent, […]qui a beaucoup d’enthousiasme », et aussi selon lui « un homme qui aime bien être un peu iconoclaste ».