Macédoine : des élections législatives anticipées en avril 2016
Les dirigeants politiques de Macédoine sont parvenus à un accord afin d'organiser des élections anticipées en avril prochain, suite à la crise dans laquelle le pays est plongé depuis le début de l'année.
Des élections législatives anticipées se dérouleront donc en avril 2016 en Macédoine, le gouvernement ayant cédé sous la pression de l’opposition et de la rue.
Plusieurs manifestations avaient en effet été organisées dans le courant du mois de mai, pour réclamer la démission du gouvernement en place.
Ce dernier est actuellement soupçonné d’être impliqué dans un vaste scandale d’écoutes illégales, et de corruption.
Le 17 mai, les manifestations dans la capitale Skopje, avaient rassemblé près de 20 000 personnes.
Crise politique en Macédoine
Petit pays des Balkans, la Macédoine est actuellement plongée dans une grave crise politique. Depuis le début de l’année, le principal opposant au parti au pouvoir, Zoran Zaev, tente de démontrer, par le biais d’étranges enregistrements, la dérive autoritaire du pouvoir en place.
Corruption, malversations, main-mise de l’Etat sur les différents médias et sur la justice… Les accusations sont nombreuses, mais le gouvernement réfute toute implication. Tandis que nul ne connait la provenance des enregistrements en question, ce dernier accuse, une fois de plus “un complot d’un pays étranger”.
Coup monté de l’Etat?
Le 9 mai dernier, une opération lancée contre un prétendu groupe d’insurgés albanais, avait la mort de 22 personnes dont 8 policiers.
Pour beaucoup, cette insurrection dont on ne sait que peu de choses ne serait qu’un coup monté par le gouvernement pour détourner l’attention de l’opinion publique.
Le spectre d’une guerre civile
L’Union européenne a affirmé à plusieurs reprises ces dernières semaines son inquiétude vis à vis de ces violences, et de l’opposition au gouvernement qui gagne peu compte tenu du passé très agité du petit pays.
En 2001, un conflit avait opposé les rebelles albanais soutenus par l’ancienne guérilla kosovare, aux autorités de l’ex-République yougoslave de 2,1 millions d’habitants, à majorité slave orthodoxe.
Le conflit avait duré près de six mois, et permis à la minorité albanaise du pays (25% de la population environ), d’obtenir davantage de droits.