Migrants : la Macédoine dresse une seconde clôture, la Grèce évacue
Alors que la situation des migrants souhaitant rejoindre l'Europe de l'ouest en passant par les Balkans s'est tendue, la Macédoine va construire une deuxième clôture le long de sa frontière avec la Grèce.
Depuis que certains pays ont décidé de mettre en place un filtrage des migrants le 19 novembre dernier, la situation s’est tendue. La Macédoine qui ne laisse entrer que des demandeurs d’asile de certaines nationalités a entamé la construction d’une seconde clôture le long de sa frontière avec la Grèce afin d’empêcher les intrusions illégales. La Grèce de son côté a déployé les forces de l’ordre afin de déloger les migrants ne pouvant pas entrer en Macédoine.
Une nouvelle clôture le long de la frontière macédonienne
Après avoir érigé une première clôture à Gevgelija, au sud-est du pays, la Macédoine a entrepris des travaux afin d’en monter une deuxième au sud-ouest du pays dans le but de rendre hermétique sa frontière avec la Grèce. Selon une source militaire macédonienne : “nous allons édifier une clôture dans la région du passage frontière de Medzitlija” avant d’ajouter que “cette partie de la frontière est perméable et nous voulons empêcher les entrées illégales“.
Cette décision critiquée aurait été prise par la cellule de crise chargée du dossier de l’afflux de migrants afin d’empêcher les entrées illégales des demandeurs d’asile. Les migrants dont le pays d’origine est soit le Maroc, le Libéria, le Congo, le Sri Lanka, le Pakistan ou le Soudan se voient refuser l’entrée sur le territoire macédonien, laissant des milliers d’entre eux bloqués à la frontière côté grec.
La Grèce évacue les migrants bloqués à la frontière
Hier matin, la police grecque a lancé une vaste opération afin d’évacuer environ un millier de migrants bloqués à la frontière avec la Macédoine. Durant cette opération, les forces de police ont demandé aux associations humanitaires de quitter les lieux et ont refoulé les journalistes à bonne distance. Embarqués de force dans des bus, les migrants ont été envoyés à Athènes.
Après cette évacuation forcée, la police a dégagé la voie ferrée ainsi que les tentes. Les migrants envoyés à Athènes ont été logés dans des centres d’accueil et ceux-ci ont été incités à réaliser une demande d’asile. Pour les autres, une procédure d’expulsion sera vraisemblablement demandée.