Lyon : deux policiers condamnés à du sursis pour avoir frappé deux étudiants
Lundi, le tribunal correctionnel de Lyon à condamné deux policiers à deux et trois mois de prison avec sursis pour avoir, en février dernier, frappé deux étudiants qui les auraient insultés.
Les faits, déjà apparus dans nos colonnes, remontent à la nuit du 21 au 22 février derniers. Dans le centre de Lyon (Rhône), deux étudiants d’une vingtaine d’années sortaient d’une soirée arrosée quand une voiture de policiers est venue les frôler. L’un des jeunes hommes aurait alors protesté, avant que son collègue et lui ne se mettent à insulter les forces de l’ordre. L’un des étudiants aurait alors été possiblement poussé par un policier, jusqu’à la chute. Ce fonctionnaire serait revenu vers les deux hommes qui s’éloignaient pour exécuter une “balayette” sur celui qui venait de tomber.
Une “balayette” assénée à un jeune par un policier insulté
Une deuxième chute qui avait provoqué une fracture du poignet chez la victime, laquelle s’était également vu prescrire 90 jours d’ITT. Et son collègue d’affirmer avoir lui aussi reçu des coups. Le 13 septembre dernier, les deux policiers mis en cause ici étaient jugés à Lyon pour ces faits. Les prévenus de 33 ans avaient expliqué avoir eu des réactions “involontaires” et le parquet estimé que ces violences avaient été “gratuites”. Les images de vidéosurveillance, même si n’ayant capturé qu’une partie de la scène, avaient néanmoins permis d’établir qu’au moment de la “balayette”, il n’y avait “plus de nécessité d’intervention” selon la procureure. La décision de justice avait alors été mise en délibéré, rappelle France 3 Auvergne-Rhône-Alpes.
Deux et trois mois de sursis
Lundi, le tribunal correctionnel de Lyon a rendu son jugement. Les deux policiers ont été reconnus coupables d’actes de violence, l’un ayant été condamné à deux mois de prison avec sursis et l’autre à trois mois. Tous deux ont dix jours pour, s’ils le souhaitent, faire appel de ce verdict. Ce dernier n’allant pas figurer au volet B2 de leur casier judiciaire, ils pourront continuer à assurer l’exercice de leurs fonctions. L’un d’eux a par ailleurs réussi il y a peu les tests d’entrée à la Brigade anticriminalité (BAC) de Lyon.