Lyon : 4 mois ferme pour avoir violenté quatre personnels soignants au motif d’un verre d’eau refusé
Lundi, le tribunal correctionnel de Lyon a condamné un homme de 28 ans à huit mois de prison dont quatre avec sursis pour des violences commises à l'encontre de quatre personnels soignants. Le week-end dernier, le prévenu s'était ainsi emporté après un verre d'eau refusé lors de son admission aux urgences.
La sentence a été rendue lundi soir par le tribunal correctionnel de Lyon. Un homme de 28 ans y a été condamné à huit mois de prison dont quatre avec sursis pour violences sur professionnels de santé, une peine assortie d’une mise à l’épreuve. Les faits remontent au week-end dernier.
Nous sommes samedi à l’aube. Il est aux environs de 6h30 lorsque le jeune homme est admis, sur un brancard, aux urgences de l’hôpital Saint-Joseph/Saint-Luc (VIIe arrondissement). Un patient qui, selon une infirmière aux propos rapportés par 20minutes.fr, se trouvait “dans un état rarement vu”.
Admis aux urgences, on lui refuse un verre d’eau dans l’éventualité d’une opération
Cet homme présentait ainsi une plaie particulièrement sanglante au niveau du crâne, une blessure contractée lors d’une bagarre sur la place des Terreaux. Visiblement déshydraté, ce patient a demandé un verre d’eau. Mais cette requête, d’apparence anodine, lui a été refusée “au cas où une intervention chirurgicale s’impose”.
L’homme n’a apparemment pas supporté de ne pas être servi. Il a alors émis des cris, des insultes, des crachats et s’est attaqué à quatre personnels soignants en leurs assénant des coups et des morsures. Dix personnes ont finalement réussi à le maîtriser.
Le patient ne se souvient pas des violences commises à l’hôpital
Sur les quatre personnes blessées, l’un se trouve être un infirmier lourdement atteint au pouce, dont les ligaments ont ainsi été arrachés. Durant l’audience de lundi où il était présenté en comparution immédiate, le prévenu a reconnu avoir été “agité” samedi dernier même si ne se souvenant, selon ses dires, que du cannabis et de l’alcool qu’il avait alors consommés.
C’est en pleurs que ce multirécidiviste, au casier judiciaire déjà lourd de dix-huit mentions, a assuré ne pas avoir voulu “faire du mal” à ces personnels soignants. Il lui est en tout cas désormais défendu de paraître à ce même hôpital.