L’ONU alerte sur les violences faites aux femmes pendant le confinement
Le secrétaire général a rappelé que "de nombreuses femmes et jeunes filles se retrouvent particulièrement exposées à la violence précisément là où elles devraient en être protégées. Dans leur propre foyer".
Dimanche, António Guterres a appelé le monde à protéger les femmes et jeunes filles “à la maison” alors que le confinement auquel fait face une grande partie du monde provoque une flambée des tensions et violences intra-familiales. Evoquant son appel à un cessez-le-feu général dans les régions en guerre, il rappelle également que “La violence ne se cantonne pas aux champs de bataille”.
“Un nouvel appel pour la paix à la maison”
Dans son communiqué et par le biais d’une vidéo, António Guterres déplore que “Malheureusement, de nombreuses femmes et jeunes filles se retrouvent particulièrement exposées à la violence précisément là où elles devraient en être protégées. Dans leur propre foyer. C’est la raison pour laquelle je lance aujourd’hui un nouvel appel pour la paix à la maison, dans les foyers, à travers le monde entier”. Et il ajoute : “Ces dernières semaines, tandis que s’aggravaient les pressions économiques et sociales et que la peur s’installait, le monde a connu une horrible flambée de violence domestique”.
La mise en place de “systèmes d’alerte”
Il a en outre demandé la mise en place de “systèmes d’alerte d’urgence dans les pharmacies et les magasins d’alimentation”, mesure déjà prise en France. Il est nécessaire de “faire en sorte que les femmes puissent demander de l’aide de manière sûre, sans que ceux qui les maltraitent s’en rendent compte”, a-t-il encore déclaré.
Peace is not just the absence of war. Many women under lockdown for #COVID19 face violence where they should be safest: in their own homes.
Today I appeal for peace in homes around the world.
I urge all governments to put women’s safety first as they respond to the pandemic. pic.twitter.com/PjDUTrMb9v
— António Guterres (@antonioguterres) April 6, 2020