Loiret : un Ehpad clandestin découvert et fermé par les autorités

Un EhpadPixabay
L'établissement, ouvert dans un ancien restaurant, avait déjà fait l'objet d'un signalement en octobre 2018.
Sur le papier et en ces temps de grosses tensions dans les établissements d’hébergement pour personnes âgées dépendantes (Ehpad), l’annonce était alléchante. Mais elle cachait en fait un véritable enfer pour les pensionnaires de cette “maison de retraite”.
Dans la commune de Dordives, près de Montargis (Loiret), plusieurs personnes âgées dépendantes en très mauvaise santé et manquant des soins élémentaires ont été découvertes dans un ancien restaurant transformé en Ehpad clandestin. Sa propriétaire avait déjà été inquiétée il y a quelques années.
“Mamie coloc”
Ce sont nos confrères de La République du Centre qui relaient l’information. Les faits remontent à ce mois d’octobre 2022 lorsqu’à la suite d’un signalement, les forces de l’ordre interviennent dans un ancien restaurant aménagé en maison d’habitation.
Des gendarmes, accompagnés d’agent de l’ARS et du conseil départemental découvrent alors l’impensable. Dans la grande bâtisse, plusieurs chambres dans lesquelles sont accueillies des personnes âgées retrouvées dans des états de santé préoccupants. Personne souffrant de malnutrition ou d’hypothermie, couches non changées ou encore cordelettes permettant d’attacher les “résidents” à leur lit sont découverts.
1300 euros par mois via Airbnb
Pour trouver des locataires, la propriétaire de l’établissement utilisait les canaux les plus simples, notamment des cartes de visite posées dans les commerces locaux ou encore des annonces postées sur la plateforme Airbnb. Chaque chambre était louée 1300 euros par mois assortis de 313 euros de charges Urssaf.
Une enquête a été ouverte travail dissimulé, abus de faiblesse ou de confiance, délaissement, exercice illégal des professions d’infirmier ou de médecin, faux et usage de faux contre la propriétaire et la fausse maison de retraite fermée. Une propriétaire déjà bien connue des autorités.
Déjà inquiétée
En effet, cette dernière a déjà fait l’objet de sanctions via un arrêté préfectoral lancé à son encontre en 2019 pour des faits similaires. Elle avait alors été sommée de fermer son établissement. Une menace qui n’a vraisemblablement pas pesé bien longtemps.
Les personnes âgées qui ont été retrouvées dans le cadre de cette deuxième affaire ont fait l’objet d’une prise en charge dans le centre hospitalier de l’agglomération de Montargis avant d’être accueillies dans des établissements spécialisés.