Loire-Atlantique : poursuivi pour avoir violé les fils de ses amis sur son voilier
Un homme de 35 ans comparaît devant la cour d'assises de Loire-Atlantique pour "viols aggravés' et "agressions sexuelles" sur huit garçons mineurs. Le mis en cause aurait opéré sur son voilier.
Jusqu’au vendredi 20 décembre prochain, un homme de 35 ans vivant à Saint-Nazaire (Loire-Atlantique) comparaît devant la cour d’assises de Loire-Atlantique, à Nantes, pour “viols aggravés” et agressions sexuelles”. Les victimes, huit garçons de 11 à 17 ans partageant aussi le point commun d’être les fils de plusieurs amis du suspect. C’est en avril 2017 que la langue de l’un de ces mineurs s’était déliée. Cet adolescent de 14 ans avait ainsi raconté à son frère que quelques mois plus tôt, lors d’un séjour de deux jours sur le voilier d’un ami de la famille, celui-ci lui avait fait boire de l’alcool. L’homme l’aurait alors menacé de révéler cette consommation à sa famille si l’adolescent lui refusait des relations sexuelles. “Par peur, il a accepté certains actes”, a reconnu le jeune garçon dans des propos rapportés par France Bleu Loire Océan.
Pendant 11 ans, il aurait abusé d’adolescents sur son voilier
Cette victime avait porté plainte, ce qui avait permis d’identifier d’autres victimes dont l’un de ses frères. Les parents de ces jeunes garçons témoignaient une confiance certaine en ce skipper, décrit comme “gentil”, “attentif et “serviable”. C’est pourquoi les mineurs étaient confiés sans crainte à cet homme pendant plusieurs jours. Les sévices qu’on lui prête auraient duré onze ans, de 2006 à 2017. La parole des victimes a donc mis du temps à être entendue, parce que ces pré-adolescents et adolescents ont pu se sentir coupables, craintifs ou encore honteux.
Il avoue qu’il aurait continué sans son interpellation
Le skipper a été interpellé en juillet 2017. Cet agent de maintenance des voies à la SNCF avait d’abord noué des amitiés avec plusieurs parents, et préférait l’alcool à la violence physique pour ensuite abuser de leurs enfants. Celui qui avait fondé une association pour enseigner la voile aux personnes valides et non valides a reconnu les faits. Il a expliqué avoir été lui-même violé par son cousin et que s’il n’avait pas été interpellé, il aurait poursuivi ses actes criminels. Il encourt un maximum de 20 ans de réclusion criminelle.