Loire-Atlantique : après avoir appris que sa voisine était de la police, il la menace en permanence
Le 19 mars dernier, le tribunal correctionnel de Saint-Nazaire a condamné un homme de 35 ans à quatre mois de prison ferme pour avoir menacé une voisine après avoir appris qu'elle était de la police.
L’entente était cordiale au sein de ce hameau de Malville (Loire-Atlantique), jusqu’à ce qu’un habitant de 35 ans apprenne que sa voisine, arrivée en septembre 2019, travaillait dans la police. A alors débuté une série d’insultes et de menaces. L’Écho de la Presqu’Île en cite quelques-unes. Un jour que la policière était avec son compagnon, le trentenaire lui aurait ainsi tenu ces propos : “Sale flic de m..de, tu vas pas rester longtemps ici, tu vas vite partir dans une boîte en bois”. Et d’ajouter : “J’ai fait quatre ans de prison à cause des flics !”
Après avoir menacé sa voisine policière, il fait de même avec le propriétaire
Le 8 mai 2020, la fonctionnaire a alerté le propriétaire. Et alors que ce dernier était appelé à calmer le résident, ce dernier s’est, là aussi, montré menaçant : “Si vous me virez, je casse tout”. Suite à quoi, la victime a porté plainte. Durant l’instruction, le mis en cause a déclaré “n’avoir rien contre les flics et ne pas comprendre que ses propos étaient graves”. Il aurait même continué de s’en prendre à la policière et son compagnon après avoir finalement déménagé l’année dernière.
Trois précédentes condamnations pour de semblables faits
L’avocat de la policière indique que sa cliente “a même demandé à rentrer avec son arme de service, tellement elle se sentait en insécurité”. La procureure a quant à elle fait savoir que le prévenu, absent à son procès, n’en était pas à ses premières menaces : “L’agressivité de cet homme a englobé tout le voisinage. En ne se présentant pas à l’audience, il montre son mépris maximum pour les policiers et les juges. Il a déjà été condamné trois fois pour des menaces de mort, la dernière remontant à juillet 2014”. Nos confrères écrivent toutefois qu’en février 2020, il aurait menacé une employée d’entreprise de brûler l’agence dans laquelle elle travaillait. Le vendredi 19 mars dernier, le trentenaire a été condamné par le tribunal correctionnel de Saint-Nazaire à huit mois de prison dont quatre avec sursis probatoire. Il lui est défendu d’entrer de nouveau en contact avec les victimes et de paraître à Malville. En outre, il aura à verser 1 000 euros à la victime et 500 à son compagnon au titre du préjudice moral subi, en y ajoutant 500 euros pour les frais de justice engagés.