Loire-Atlantique : 8 mois avec sursis pour avoir volé des moutons
Vendredi, le tribunal correctionnel de Nantes a condamné un homme de 27 ans à huit mois de prison avec sursis pour avoir volé trois moutons chez un éleveur à Trans-sur-Erdre.
Vendredi, le tribunal correctionnel de Nantes (Loire-Atlantique) a condamné un homme de 27 ans à huit mois de prison avec sursis pour avoir, dans la nuit du 11 au 12 avril derniers, volé trois moutons à un éleveur de Trans-sur-Erdre. Il lui faudra également verser 2 645 euros à la victime et à son GAEC (groupement agricole d’exploitation en commun) pour les préjudices matériels et moraux causés. Le prévenu, écrit L’Éclaireur de Châteaubriant, a également été reconnu coupable d’avoir tenté d’échappé aux gendarmes en roulant sur une route départementale “jusqu’à 140 km/h”. Les militaires avaient été alertés par la nièce de l’éleveur, une femme de 22 ans qui avait surpris les malfaiteurs en flagrant délit.
Volés à un éleveur, des moutons étaient morts les jours suivants
Après être arrivé à Nantes, le fuyard avait abandonné son véhicule sur le périphérique puis essayé de poursuivre son chemin à pied avec ses complices. Les militaires avaient alors fait usage d’un pistolet à impulsion électrique (Taser) pour neutraliser le conducteur. Dans les jours qui avaient suivi, les moutons avaient trouvé la mort. Vendredi, Me Cyril Dubreil, avocat de l’éleveur et du “Collectif des éleveurs pillés”, a expliqué que “les animaux ne supportent pas le stress : quand on leur ligote les pattes avec de la ficelle, en faisant une course-poursuite à 140 km/h avec les gendarmes, ils étouffent”.
Des juges cléments
Le prévenu faisait déjà l’objet de convocations de justice, ce qui a pu conduire la procureure de la République à requérir six mois ferme à son encontre, avec maintien en détention. Père de famille arrivé de Roumanie il y a environ un an et demi, le vingtenaire vivant actuellement en caravane a mentionné sa “situation précaire” et ses revenus “très limités”. Une dizaine de moutons avaient par ailleurs été retrouvés dans son camp de résidence. La peine finalement rendue découle de la prise en compte, par les juges, de son casier vierge. “Même si le préjudice est important, vous ne pouvez être tenu responsable de l’ensemble”, a indiqué la présidente du tribunal en direction de l’accusé. Plus de 200 moutons ont ainsi été volés dans le département depuis le début de l’année.