L’Italie ne veut pas que son parmesan passe sous contrôle français
Le Français Lactalis se dit intéressé par un rachat de Nuova Castelli, l'un des principaux exportateurs du Parmigiano Reggiano.
Le parmesan, fromage de discorde entre France et Italie. La presse de la péninsule affirme que le groupe Lactalis est intéressé par un rachat éventuel de Nuova Castelli, un des principaux exportateurs du Parmigiano Reggiano.
Jeudi, le grand quotidien Il Corriere della Sera commentait ainsi : “Il se profile l’énième défi entre l’Italie et la France (…) Mais cette fois, le défi se déroule sur un terrain de compétition traditionnel, celui des fromages”.
Le ministre de l’agriculture prend position
Ettore Prandini, président du syndicat agricole italien Coldiretti, exhorte : “Il faut empêcher qu’une société stratégique pour la commercialisation à l’étranger de nos fromages d’origine protégée soit rachetée par une multinationale française, la même qui a repris Parmalat. Il est nécessaire que le gouvernement s’en mêle”.
Pour lui, il convient de “mettre un terme à l’hégémonie française, avec Lactalis qui contrôle déjà un tiers environ du marché national dans le domaine stratégique des produits laitiers”. Outre Parmalat, racheté en 2011, Lactalis détient déjà Locatelli, Invernizzi, Galbani et Cadermartori.
Réponse du ministre de l’agriculture, Gian Marco Centinaio, qui assène : “Nous ferons tout notre possible pour défendre l’agroalimentaire italien contre l’assaut des multinationales étrangères. Il s’agit d’un marché historique qui doit de toute façon être défendu”. Seulement, comme le rappelle Le Figaro, il se trouve que peu de candidats transalpins sont sur les rangs.