Lionel Jospin va faire son entrée au Conseil constitutionnel

Lionel Jospin a accepté, après proposition de Claude Bartolone, de remplacer Jacques Barrot au sein du Conseil constitutionnel.

Le 3 décembre dernier, Jacques Barrot, alors membre du Conseil constitutionnel, décédait brutalement à l’âge de 77 ans. Sur proposition de Claude Bartolone, président de l’Assemblée nationale, Lionel Jospin a accepté de le remplacer au sein du Conseil constitutionnel.

L’ancien Premier ministre qui est actuellement en Australie s’est dit, selon Claude Bartolone qui s’est confié au quotidien Le Monde, “intéressé et heureux” et devrait entrer chez les Sages “dans une dizaine de jours”.

Avec Jospin, Bartolone souhaite “rehausser l’image du Conseil constitutionnel”

Cette proposition de candidature doit encore passer par une validation de la commission des lois de l’Assemblée, mais cela ne devrait poser aucun problème. En effet, un président de l’Assemblée nationale a le pouvoir de de nommer de manière discrétionnaire trois des neufs membres désignés du Conseil constitutionnel.

Avec l’arrivée de Lionel Jospin, Claude Bartolone entend “rehausser l’image du Conseil constitutionnel”. Il a tenu à préciser : “Je voyais bien que son talent n’était pas assez utilisé”. Il voit en lui un homme qui pourrait se sentir “utile et reconnu au Conseil constitutionnel, tout en n’étant pas sur la scène politique de manière active”.

Lionel Jospin nommé pour 5 ans

Le mandat d’un membre de l’institution est de 9 ans. Jacques Barrot y avait pris ses fonctions en 2010 avant sa soudaine disparition. Lionel Jospin, âgé de 77 ans, sera donc nommé pour les 5 années restant à couvrir.

Manuel Valls, en déplacement à Prague, a commenté cette proposition de candidature de l’ancien premier Ministre : “Lionel Jospin s’est retiré de la vie politique mais ses réflexions, sa vision de la France, de la démocratie, des libertés, des droits, sont très importantes et sa voix sera, je n’en doute pas, utile, au Conseil constitutionnel, en toute indépendance bien sûr”. En avril 2002, Lionel Jospin alors candidat à la Présidentielle n’avait pas passé le premier tour, laissant Jacques Chirac et Jean-Marie Le Pen en découdre pour l’accession à la magistrature suprême.

Je ne suis pas choqué par la nomination de Lionel Jospin au @Conseil_constit C'est un homme expérimenté et profondément républicain.

— Dominique Bussereau (@Dbussereau) December 9, 2014