Présidentielle 2017 : pas ivre, il offre son parrainage à Lionel Jospin
Étienne Astoul, maire du village de Villebrunier, a choisi d'opter pour un parrainage atypique et symbolique, à défaut d'être pertinent dans le cadre de l'élection présidentielle, en décidant ainsi de soutenir Lionel Jospin, pourtant retiré de la vie politique en 2002.
À l’heure où chaque parrainage d’un politique haut placé est discuté et commenté, comme par exemple ces récents soutiens à Emmanuel Macron provenant de l’équipe gouvernementale, il apparaît peu évident pour les élus à la faible visibilité de faire connaître leur choix.
Le cas d’Étienne Astoul, maire du village de Villebrunier situé entre Montauban et Toulouse, dans le Tarn-et-Garonne, s’élève pourtant de la masse de par l’orientation du parrainage effectué. On apprend ainsi, via 20minutes.fr, qu’il a été le seul maire à exprimer son soutien à Lionel Jospin dans le cadre de la présidentielle 2017.
Parrainage de Lionel Jospin : “un clin d’œil” pour un élu
Pourtant, comme les moins de vingt ans ne s’en souviennent probablement pas, l’ancien Premier ministre de Jacques Chirac s’était retiré de la vie politique le 21 avril 2002, suite à son éviction au premier tour de la présidentielle de 2002 au profit du président sortant et de Jean-Marie Le Pen.
Et Étienne Astoul d’assurer être bien conscient que son parrainage ne peut revêtir qu’un caractère symbolique : “C’est un clin d’œil mais aussi l’expression d’une nostalgie et d’une conviction”. De par son geste, le maire de Villebrunier tend ainsi à rappeler qu’il y a eu un “homme politique droit uniquement préoccupé par le service de l’État”.
Le maire “chagriné” par des votes pour Benoît Hamon
L’élu déplore de même que plusieurs de ses proches, qui disaient ne pas se reconnaître en Jospin en 2002, aient finalement opté pour Benoît Hamon en janvier dernier. Une manière d’exprimer au passage son rejet du candidat de la gauche ? “En 2002, j’ai des amis qui n’ont pas voté Jospin sous prétexte qu’il n’était pas assez à gauche. Et quand je vois que les mêmes sont allés voter Hamon aux primaires, ça m’énerve et ça me chagrine”. Lionel Jospin, qui siège depuis le 6 janvier 2015 au Conseil constitutionnel appréciera, lui qui a donc récolté un parrainage de plus que Sylvain “Christ Cosmique” Durif.