Lionel Jospin devient le 73ème juge du Conseil constitutionnel
L'ancien premier Ministre Lionel Jospin a intégré le Conseil constitutionnel mardi après avoir prêté serment.
Lionel Jospin est donc désormais le 73ème Sage du Conseil Constitutionnel. Mardi, l’ancien premier Ministre a prêté serment à L’Elysée lors d’une cérémonie à huis clos.
Il devient ainsi le premier ancien chef de gouvernement à siéger dans la prestigieuse institution créée en 1958, qui veille sur la régularité des élections, et juge de la conformité des lois à la Constitution de la République française.
Lionel Jospin, un retour à la vie publique
A 18 heures mardi, l’ancien premier Ministre a donc, quelques heures après publication de sa nomination au Journal Officiel, prêté serment lors de la cérémonie des vœux de François Hollande au Conseil constitutionnel. Ce dernier, comme le veut la tradition, lui a demandé de jurer qu’il remplirait son devoir “en toute impartialité”, ainsi qu’il gardera “le secret des délibérations et des votes”.
Lionel Jospin prend la place de Jacques Barrot, décédé subitement le 3 décembre dernier dans le métro à Paris. C’est Claude Bartolone, président de l’Assemblée nationale, qui a choisi l’homme de 77 ans à ce poste. Désormais, l’Institution compte 4 personnalités nommées par la gauche, et 5 par la droite.
Jospin au Conseil constituionnel, un enjeu politique ?
Le 17 décembre, la commission des lois de l’Assemblée nationale validait la nomination de Lionel Jospin. Le rapporteur UMP Guillaume Larrivé commentait cette décision en ces termes : “[Lionel Jospin] a trois qualités éminentes: l’expérience de l’Etat, l’impartialité personnelle, qui est une vertu, et sans doute une fidélité aux principes classiques de notre République”.
Mais cette arrivée constitue également une “manœuvre politique”, comme le juge Europe 1 mercredi matin. Elu pour 4 ans, Lionel Jospin pourrait ainsi, lors du renouvellement de la présidence du Conseil en 2016, succéder à Jean-Louis Debré, nommé par Chirac. Et voir ainsi la vénérable institution revenir dans le giron de la gauche.