Les termes qu’il ne faudrait plus confondre : dédier et dédicacer
Des mots semblables ne sont pas forcément interchangeables. "Dédier" et "dédicacer" n'ont en effet pas la même signification.
Il a déjà été relevé dans ces colonnes que des termes faisant quasiment figure d’homonymes ne peuvent se substituer l’un à l’autre. C’est ainsi le cas d'”influer” et d'”influencer” qui, même si partageant partiellement leur définition, n’ont pas tout à fait la même signification. Un autre exemple existe, et il concerne également des verbes : “dédier” et “dédicacer”.
“Dédier” et “dédicacer” : le second employé à tort à la place du premier
Dans la situation de “dédier” et “dédicacer”, on pourra remarquer que la confusion n’est pas fréquente. Elle est toutefois présente de manière notable dans les échanges car figurant dans une section du site de l’Académie française au rang des “néologismes et anglicismes”. Où il est déconseillé d’employer “dédicacer” là où “dédier” se veut bien plus pertinent.
Un participe à proscrire
Au niveau des définitions, on constate que s’il est à chaque fois question de considération envers quelqu’un ou quelque chose, le sens total n’est pas le même. Ainsi, “dédier” veut dire “consacrer”, et “dédicacer” signifie “pourvoir d’une dédicace” ou “adresser, offrir avec une dédicace”. L’Académie française attribue des mauvais usages au fait qu’en langue anglaise, “dédicate” a le sens de “dédier” et “consacrer”, ce qui peut rappeler le cas, récemment exploré ici, de “nominer” et “nommer”.
Un moyen mnémotechnique
Toujours selon l’Académie française, l’emploi absolu du participe “dédié” est à proscrire. Pour finir, comment opter pour le bon mot quand “dédicacer” et “dédier” se trouvent dans chaque côté de la balance ? On peut se dire qu’en étant plus long que “dédier”, “dédicacer” symbolise un copieux autographe.