Les mots qu’il ne faudrait plus confondre : “censé(e)” et sensé(e)”
Ne partageant pas la même orthographe, les termes "censé(e)" et sensé(e)" n'ont également pas le même sens. Mais comment bien les écrire dans les contextes appropriés ?
Les homophones peuvent représenter un vrai casse-tête pour les personnes soucieuses d’un emploi sans rature. Pour rappel, un homophone est un mot se prononçant de la même manière qu’un autre, alors que l’orthographe n’est pas la même. Ici, nous allons nous intéresser à deux termes répondant à ce cadre : “sensé(e)” et “censé(e)”. Et pour commencer, rappeler la définition de chacun.
“Sensé” : un rapport au sens
Quand on parle d’un individu sensé, c’est pour signifier qu’on lui attribue du bon sens et une raison parfaitement crédible. Pour une personne cherchant à remplir un objectif vraisemblablement hors d’atteinte pour elle, on dira d’elle qu’elle n’est pas sensée, ou même que son intention est insensée.
“Censé(e)” : un rapport à l’attente
Concernant le mot “censé(e)”, on l’emploie pour désigner une certaine action attendue. Par exemple, “cette porte est censée s’ouvrir quand on actionne sa poignée”, ou encore “tu étais censé me rejoindre à la banque après ton rendez-vous”.
Des moyens mnémotechniques
Maintenant que les définitions sont claires, comment faire la distinction entre les deux termes selon ce que l’on souhaite dire ? Plusieurs moyens mnémotechniques existent. Le site Projet Voltaire en donne un très efficace : si l’on peut remplacer le mot par “supposé(e)”, c’est qu’il faut utiliser “censé(e)”. Si cette règle ne suffisait pas, on pourrait tout simplement se rappeler que “sensé” fait référence au “sens”. Et que dans une phrase mentionnant “censé(e)”, on considère qu’une chose va être faite. “Censé” et “considère” commençant tous deux par la lettre C, l’erreur se veut encore moins permise.