Les fautes qu’il ne faudrait plus commettre : après que + subjonctif
La locution conjonctive "après que" est généralement employée avec un subjonctif, alors que cet accompagnement n'est pas correct.
Voilà une rectification à même de créer de mini-polémiques. Ainsi, la plupart du temps, quand il est question de rétablir une exactitude sur un usage, la ou les personnes en faute n’ont finalement qu’à assimiler la bonne formule pour de meilleurs emplois futurs. Mais quand la formule proposée ne convainc pas, la démonstration risque de tomber à l’eau. C’est le cas de la locution conjonctive “après que”.
“Après que” : le subjonctif n’est jamais de rigueur
On entend souvent “après que” suivi d’un subjonctif, comme dans ces exemples : “Appelle-moi après que tu sois parti”, “Il s’est endormi après qu’il ait englouti son déjeuner”. À l’oreille, ces phrases sonnent plutôt juste, l’usage du subjonctif, temps précieux, donnant ainsi l’impression de maîtriser son sujet. Sauf que dans les deux cas cités, cet emploi ne s’impose pas.
Pas le même contexte qu'”avant que”
L’Académie française l’indique bien sur son site, “après que” implique une action accomplie. De ce fait, pourquoi employer un temps faisant dans la supposition ? Les exemples mentionnés ci-dessus devraient donc s’écrire de la sorte : “Appelle-moi après que tu es parti” et “Il s’est endormi après qu’il a englouti son déjeuner”. L’oreille est écorchée, surtout dans la première phrase, mais toujours est-il qu'”après que” doit toujours être suivi d’un verbe à l’indicatif. À l’inverse, “avant que” fait référence à une action encore non réalisée et incertaine, d’où la pertinence du subjonctif ici.
Un moyen mnémotechnique
Comment parvenir à se souvenir qu'”après que” doit systématiquement être accompagné d’un indicatif présent ? Par une astuce finalement assez simple : “aPRÈS que” comporte les premières lettres du mot “présent”.