Les cas d’hépatite E explosent en France, la charcuterie pointée du doigt
La maladie peut être transmise par de la charcuterie à base de porc, de sanglier ou de cerf qui aurait été mal cuite.
Le chiffre a de quoi faire frémir. Entre 2002 et 2016 en France, le nombre de nouveaux cas d’hépatite E est passé de 9 à 2 292. Si la pathologie peut se transmettre en ingérant de l’eau souillée par des matières fécales ou en travaillant en contact avec les animaux, les autorités sanitaires pointent du doigt un autre vecteur de contamination.
La charcuterie mal cuite serait en effet en grande partie responsable de cette recrudescence du nombre de cas.
Attention au produit à base de foie
C’est via le dernier bulletin que Santé Publique France et l’INVS (Institut de Veille Sanitaire) alertent sur cette explosion des cas d’hépatite E dans l’hexagone. En plus des vecteurs de contaminations « classiques », l’INVS précise que le risque est plus important chez les patients qui ont pour habitude de consommer des produits de charcuterie à base de foie cru de porc comme les saucisses de foie ou le figatelli. Les autorités rappellent que pour supprimer le risque, les produits à base de foie de porc, de sanglier ou de cerf doivent être cuits à cœur à 71°C pendant 20 minutes.
L’étude démontre que l’explosion des cas d’hépatite E est concentrée dans les régions Occitanie, Corse et Provence-Alpes-Côte d’Azur dans lesquelles ces spécialités sont particulièrement consommées.
18 décès par an en France
L’INVS rappelle que dans 7 cas sur 10, les personnes touchées par l’hépatite E ne présentent pas de symptômes particuliers. Mais dans les autres cas, jaunisse, fièvre, perte d’appétit, nausées, douleurs abdominales peuvent apparaître et s’avérer fatales dans les cas les plus graves et chez les personnes fragilisées.
L’OMS estime que 20 millions de personnes sont touchées par l’hépatite E dans le monde. En France, l’infection fait en moyenne 18 morts par an.