Les banques françaises prêtes à “discuter” d’assouplissements pour l’octroie de crédits immobiliers
Devant l'important ralentissement des crédits immobiliers constatés depuis le début de l'année 2022, les banques françaises songent à discuter d’assouplissements réglementaires.
A fin mars 2023, la production de crédits immobiliers était en baisse de 30.6 % en glissement annuel ; le nombre de prêts accordés reculait de 29.2 % sur un an.
Je trouve des prêts immobiliers pour un projet sur deux, contre deux sur trois en 2021 (le porte-parole de Meilleurtaux)
En avril dernier Bruno Le Maire (ministre de l’Économie), laissait entendre la mise en place d’un assouplissement concernant les règles d’obtention d’un crédit immobilier alors que les Français ne parviennent plus à acheter puisqu’ils n’arrivent plus à se faire financer. Porte-parole chez Meilleurtaux, Maël Bernier analysait récemment : “Je trouve des prêts immobiliers pour un projet sur deux, contre deux sur trois en 2021“, précisait-elle.
Nous sommes prêts à discuter pour simplifier ces poches de dérogation sur les conditions d’octroi des crédits (une responsable)
Entre-temps, les professionnels réclament un assouplissement des critères d’obtention. Dans un interview relayé par Le parisien, la directrice générale de la Fédération bancaire française, Maya Atig, précise : “Dans le cadre des critères actuels et si les autorités nous y invitent, nous sommes prêts à discuter pour simplifier ces poches de dérogation sur les conditions d’octroi des crédits”.
Maya Atig faisait référence à la possibilité qu’ont les banques de déroger aux règles selon lesquelles elles ne peuvent prêter qu’à condition que le taux d’effort, (le montant total des dépenses liées à l’habitation rapporté aux revenus, NDLR) ne dépasse pas 35%, et pour 25 ans maximum (ou 27 ans en cas de travaux préalables à l’emménagement). Les compagnies bancaires peuvent appliquer cette règle pour 20% des crédits* mais uniquement pour l’acquisition d’une résidence principale et pour un tiers des cas en soutenant les primo-accédants.
* Ces 20% doivent obligatoirement se répartir comme suit : 30% pour les primo-accédants, 50% pour la résidence principale hors primo-accédants et 20% pour l’investissement locatif et dans une résidence secondaire.