Le Royaume-Uni va prématurément retirer ses troupes au Mali
Lundi, le Royaume-Uni a annoncé le retrait anticipé de ses troupes au Mali. Le ministre délégué aux Armées a notamment justifié cette décision par le rapprochement supposé du gouvernement malien avec un groupe de mercenaires.
Lundi, via son ministre délégué aux Armées James Heappey, le Royaume-Uni a annoncé son retrait prématuré de ses troupes au Mali. Des forces armées qui avaient été déployées dans le cadre de la Minusma, mission des Nations unies comme rappelé par nos confrères de RFI. Il était prévu que les troupes britanniques restent trois ans à Gao, cette échéance ne sera finalement pas respectée.
Retrait prématuré des troupes britanniques au Mali : les justifications officielles
C’est devant le Parlement que le ministre délégué aux Armées a justifié la décision de ce retrait anticipé : “deux coups d’État en trois ans” dans la capitale malienne ont “miné les efforts internationaux pour parvenir à la paix”. James Heappey accuse de plus le gouvernement en place au Mali d’un rapprochement avec le groupe de mercenaires russe Wagner. Ce dernier aurait été appelé par Bamako pour contrer des groupes djihadistes dans la région, et se serait rendu coupable d’exactions.
Une date à confirmer
Londres “ne peut pas déployer son armée dans un pays dont le gouvernement n’est pas enclin à œuvrer pour la stabilité et la sécurité”, a souligné le ministre. On ne connaît pas encore la date précise à laquelle les troupes britanniques quitteront le territoire malien, une information qui pourrait toutefois être délivrée la semaine prochaine lors d’une conférence régionale au Ghana, où James Heappey est attendu.
Sur les traces de la France et de la Suède
La Royaume-Uni est le troisième pays à annoncer le retrait de ses forces armées au Mali, après la France et la Suède. Un total de 300 militaires britanniques, incluant 16 femmes, devraient donc se retirer de cet État ouest-africain après deux ans de présence.